Lu le 23 janvier 2007
"La mare au diable" de George Sand attendait depuis un bon moment dans ma PAL que je daigne lui jeter un coup d'oeil. Voilà qui est fait.
Quatrième de couverture : On l'appelait la mare au Diable, car ses brumes, le soir, égaraient les voyageurs. Perdus à leur tour, Germain, Marie et le Petit Pierre sont forcés d'y passer la nuit. Le laboureur et la jeune fille ont le coeur triste. Germain va chercher une épouse pour s'occuper de ses enfants orphelins de leur mère. A quoi bon se marier, pense-t-il, quand l'amour n'y est pas. Et Marie a quitté sa mère, ce matin, en larmes, pour se louer comme bergère à la ferme des Ormeaux, si loin. Seul, Petit Pierre, le fils de Germain, est heureux et confiant. De lui dépendra le sort de ceux qu'il aime tant. Dédié à Chopin, ce bref roman champêtre a un charme inégalé. George Sand a vu le beau dans le simple. Elle chante, quelquefois en patois, les joies de l'amour, de l'enfance et du travail de la terre. Beaucoup d'amour et un peu d'idéalisme sont ses secrets.
Mon avis : « La mare au diable » a été écrit par George Sand en quatre jours. C’est vraiment admirable. C’est une gravure d’Hans Holbein qui lui inspira cette belle histoire d’amour ayant pour paysage le Berry que l’auteur connaît très bien. On y voit un pauvre paysan labourant ses terres à l’aide de chevaux bien maigre. Sur sa droite, la mort court un bâton à la main. Dans cette courte histoire, George Sand nous fait découvrir la vie simple et digne du monde paysan.
Nous partageons le quotidien d’un fermier veuf bien malheureux et père de trois enfants. L’histoire débute quand son beau-père, le patriarche de la famille l’invite à se remarier. Germain accepte malgré lui pour le bien de ses proches et se met en chemin vers un village voisin où il rencontrera une veuve. Mais il fera route en compagnie de son fils entêté et de Marie, jeune fille ayant trouvé un emploi là-bas. Les voilà partis vers un destin qui ne sera pas celui qu’ils imaginent. Nous traversons avec eux une campagne où les seuls maléfices se trouvent dans la crainte naïve des hommes. Car il n’y a rien de fantastique dans ce récit comme le titre pourrait nous le laissé croire. Sauf peut-être la légende qui entoure cette mare. Passage obligé des 3 protagonistes. Mais peu importe car les traditions d’antan sont forts nombreuses et d’une descriptions minutieuses et passionnantes. J’ai vraiment apprécié cette lecture simple et champêtre. D’ailleurs je compte prolonger ma découverte de cet auteur en lisant « Mauprat ».
Ma note :