Lu le 05 mai 2007
Je viens de me rendre compte en me baladant sur le blog d’Isil, que je n’avais pas transféré mon avis du livre
« le nain noir » de Walter Scott. Voilà qui est réparé.
Aux éditions de l'aube. Les ingrédients qui m'ont poussé à le choisir : Fantastique, historique, Ecosse, roman, l'auteur.
Présentation de
l'éditeur : Au cœur des Highlands vit Elshie de Mucklestane, celui que l'on nomme aussi le nain noir. Farouchement misanthrope, il effraie plus qu'il n'attire; ses traits et son
caractère en font le sujet de toutes les rumeurs chez les paysans alentour. Vivant en ermite, il est affublé de curieux pouvoirs sur ces terres de légendes, de magie, mais aussi de
superstitions... Brigands et malfaisants rôdent parfois en ces contrées sous des habits de noblesse, et le nain devra, enfin !, sortir de son isolement pour affronter de sombres passions
humaines.
Biographie de l'auteur : Walter Scott (1771-1832), considéré comme l'inventeur du roman historique avec les grandes et inoubliables figures que sont Ivanhoé ou Quentin
Durward, nous a également proposé de superbes textes consacrés aux mœurs écossaises, au rang desquels Le Nain noir, publié en 1816, fait figure d'œuvre maîtresse.
Mon avis : Le livre est paru aux éditions de l'Aube en format poche. Ce récit nous conte l'histoire d'Elshie de Mucklestane, dit le nain noir. Les gens des
Highlands le croient doté de ténébreux pouvoirs et tout au long du livre nous doutons sur ces derniers. Voilà un véritable petit bijou de la littérature écossaise. Walter Scott est un merveilleux
conteur. Il manie avec brio sa plume et réunit merveilleusement des pans d’histoire et de traditions populaires. Malgré son air profondément bourru, sauvage et solitaire, Elshie nous apparaît au
fil des pages comme un être généreux et humain. Les personnages qui gravitent autour de lui sont fascinants et nous les découvrons sous un nouveau jour à la fin de l’histoire que j’ai eu du mal à
quitter. Je me suis complètement absorbée dans ce conte vraiment fabuleux. Je suis d’ailleurs bien partie pour découvrir d’autres texte de l’auteur tant il écrit bien. Le prochain sera « La
veuve des Highlands et autres contes surnaturels ».
Ma note :
Extrait : “C’était une belle matinée d’avril, quoique la neige fût tombée abondamment pendant la nuit ; aussi la terre était couverte d’un manteau éblouissant de
blancheur, lorsque deux voyageurs à cheval arrivèrent à l’auberge de Wallace. Le premier était un homme grand et robuste, vêtu d’une redingote grise (Ridingcoat :manteau de cavalier), avec
une toile cirée sur son chapeau, un grand fouet garni en argent, des bottes et de gros éperons. Il montait une grande jument baie, au poil rude, mais en bon état, avec une selle de campagne et
une bride militaire à double mors un peu rouillé. Celui qui l’accompagnait paraissait être son domestique ; il montait un poney gris (Petit bidet d’Écosse), portait un bonnet bleu, une
grosse cravate autour du cou, et de longs bas bleus au lieu de bottes. Ses mains, sans gants, étaient noircies de goudron, et il avait vis-à-vis de son compagnon un air de respect et de
déférence, mais aucun de ces égards affectés que prodiguent à leurs maîtres les valets des grands. Au contraire, les deux cavaliers entrèrent de front dans la cour, et la dernière phrase de leur
entretien fut cette exclamation : - Dieu nous soit en aide ! si ce temps-là dure, que deviendront les agneaux ? Ces mots suffirent à mon hôte, qui s’avança pour prendre le cheval
du principal voyageur, et le tint par la bride pendant que celui-ci descendait ; le garçon d’écurie rendit le même service à son compagnon ; et mon hôte, saluant l’étranger, lui
demanda : - Eh bien ! quelles nouvelles des montagnes du sud ? (Par opposition aux montagnes du nord. C’est le nom qu’on donne aux montagnes des comtés de Rosburgh, de Selkirk,
etc.)
- Quelles nouvelles ? dit le fermier ; d’assez mauvaises, je crois ; si nous pouvons sauver les brebis, ce sera beaucoup ; quant aux agneaux, il faudra les laisser aux soins
du Nain noir.
- Oui, oui, ajouta le vieux berger (car c’en était un) en hochant la tête, le Nain aura beaucoup à faire avec les morts ce printemps.
- Le Nain noir ! dit mon savant ami et patron Jedediah Cleishbotham ; et quel personnage est celui-là ? (...)”