Challenge ABC 2007 - Lettre S
La tisseuse, Contes de Fées & Contes de Failles - 2007 - 320 p.
Quatrième de couverture : Si les Parques, qui écrivent notre Destin, avaient des voix, seraient-ce celles de l'eau ? Se feraient-elles
rivières pour nous conter, tumultueuses, le sort de ceux qui trichent avec la Fatalité ou le chant des Banshee ? Deviendraient-elles sources murmurantes, secrètes, pour répéter ce que dit la Mort
quand on l'enferme, ou les dieux qui ne peuvent trouver leur propre visage ? Envoûtantes, peut-être, pour narrer la chute de l'artiste et le passage dans la forêt du Seigneur de la Haute Nuit ?…
et puis fatales, tempétueuses, pour dire le coup de sabre du Samurai, la vengeance de l'hiver… Et comment, comment encore, pour la mort de la dryade, l'amour des frères, la passion des amants ?
Des voix d'eau, de vagues et de torrents. La voix unique, toujours, de la Tisseuse, pour des histoires de fées et de déesses, de fantômes et de dieux tombés, de lumière et de nuit, de beauté
entière et de cruauté absolue…
À nouveau dénoués, les contes indispensables de la
tisseuse ès Fantasy, Léa Silhol, couronnée par le public Prix Merlin 2003 pour La Sève et le Givre (meilleur roman Fantasy de l'année) créatrice de Frontier, et montreuse d'ombres dans le récent
Conversations avec la Mort. Nouvelle édition corrigée & révisée des Contes de la Tisseuse, augmentée de la Novella "Le Vent dans l'Ouvroir".
Sommaire :
Introduction de l'auteure : Comme un 'Director's cut'
Quelque chose de
Fragile
ETREINTES D'ETE
La Gorgone Enfant
Un Miroir de Galets
Les Promesses du
Fleuve
LUMIERES D'AUTOMNE
Couleurs d'automne
En Tissant la Trame
A l'Ombre des Ifs Foudroyés
MORSURES D'HIVER
Le Coeur de l'Hiver
Frost.
La Loi du Flocon
FRISSONS DE PRINTEMPS
Le Lys Noir
Runaway Train
A l'Image de la Nuit
L'ETERNITE
Le Vent dans L'Ouvroir
Postface : Le fil et l'Eau, nouvelle immersion dans les trames de la Tisseuse, par Natacha Giordano
Mon avis : Edité en 2004 dans la collection Moirages de la défunte maison d’édition de l’Oxymore, ce recueil nous ouvre ses
portes sur une introduction de Léa Silhol. Cette dernière nous envoûte au travers de quatorze nouvelles dont une novella, toutes construites au rythme des saisons - Etreintes
d'Eté, Lumières d'Automne, Morsures d'Hiver et Frissons de Printemps pour se clore sur l’Eternité. Chacun des quatorze textes est relié par un fil conducteur,
l’eau, élément récurrent que l’on retrouve dans les rivières et sources, neige et givre, pluie et larmes, étroitement lié à nos héroïnes Silholiennes.
Puisant son inspiration dans la mythologie et autres légendes folkloriques du passé -
Hard fantasy - Léa Silhol tisse de sa plume toute personnelle, poétique et baroque, un univers onirique et puissant où la
destinée est au cœur de toute chose. En sort une palette de personnages à la fois fragiles et cruels où se côtoient mortels et immortels, où les figures féminines sont à
l’honneur - Gorgonnes, Banshee, Roussalka, Parques, Fata, Dryade et autres déesses -. La prose de la fée Silhol nous charme par ses nombreuses métaphores pleine de lyrisme et d’autant plus sublimée par une écriture empreinte
de symbolique. "Son cheval, cette nuit-là était blême comme l’os ou les rayons de la lune, et
tout aussi inexorable."
Pour finir, Natacha Giordano nous invite dans une longue postface à une étude riche et argumentée pour qui veut
explorer le monde fascinant et l’œuvre d’une grande conteuse française. Ce livre est à lui seul un petit bijou tant par son écrin dont l’illustration est extraite d’une nouvelle (En tissant la Trame)
que par les précieux textes qu’il contient.
Ma note :