Editions JC Lattès - Roman policier - Juin 2008 - 378 pages
Présentation de l’éditeur : Tout en poursuivant ses études de droit et de psychologie, Lara Varani débute un stage à la brigade criminelle de Paris. Elle rêve de devenir
profileuse, d’étudier et de comprendre le comportement des psychopathes. Mais pour ses débuts au Quai des Orfèvres, elle doit s’occuper d’une étrange affaire et d’une arme peu banale : des
abeilles. Les dirigeants d’un prestigieux laboratoire pharmaceutique sont en effet la cible d’un mystérieux assassin et d’abeilles tueuses redoutables. Déjà deux victimes et aucune piste, aucun
mobile… En retournant le temps d’un week-end dans la Drôme de son enfance, Lara fait la connaissance d’un jeune apiculteur philosophe, David. Tout en la guidant dans son enquête, il lui ouvre les
portes d’un univers passionnant mais menacé d’extinction, dont elle ne soupçonnait pas la richesse. Elle découvre les abeilles, ces ouvrières infatigables, et les enjeux de leur survie pour
l’environnement. Lara comprend vite qu’à travers ces meurtres inexpliqués, c’est une bataille entre deux conceptions du monde qui est engagée, entre ceux qui entendent dominer la nature au nom du
progrès et ceux qui aspirent à vivre en harmonie avec elle.
Mon avis : La reine africaine est un étonnant polar écrit à quatre mains par un apiculteur et un journaliste. A la fois récit militant et enquête policière,
le roman amène rapidement le lecteur à la réflexion, qu’elle porte sur l’avenir de l’humanité comme sur le déroulement de l'investigation. Lara Varani, notre héroïne et jeune stagiaire à
la brigade criminelle de Paris, va se retrouver sur la piste de tueurs au mode opératoire pour le moins singulier. En effet, leur arme du crime se trouve être des essaims d’abeilles
africaines, une des espèces les plus agressives. En Belgique, les dirigeants d’un grand laboratoire pharmaceutique en sont les victimes. Lara va alors démontrer d’évidentes aptitudes de
criminologue tout en explorant un monde fascinant mais menacé, celui des abeilles. Les auteurs nous transmettent un peu de leurs connaissances. Nous découvrons au côté de David,
un apiculteur passionné, les secrets de ce métier mais aussi la société matriarcale des abeilles et tout les bienfaits qu’elles apportent à l’équilibre de notre
écosystème.
Côté intrigue, le roman n’est pas en reste puisque le suspense va crescendo et les rebondissements mènent nos protagonistes de France en Belgique et pour finir vers un
autre continent. Seule ombre au tableau, la première affaire criminelle qui a tant remué la brigade est totalement oubliée. Il aurait été intéressant, en parallèle, d’en connaître les
aboutissants. Dans ce polar, l’éco-terrorisme est la réponse au profit économique de certains, assoiffés de pouvoirs. Mais est-ce vraiment une solution ? Une phrase
éloquente d’Albert Einstein clôt ce roman : « Si les abeilles venaient à disparaître, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre »…
Ma note :