Editions Julliard - Mars 2008 - 352 pages
Présentation de l’éditeur : En 1663, Louis-Henri de Montespan, jeune marquis désargenté, épouse la somptueuse Françoise « Athénaïs » de Rochechouart. Lorsque cette dernière
accède à la charge de dame de compagnie de la reine, ses charmes ne tardent pas à éblouir le monarque – à qui nulle femme ne saurait résister. D’époux comblé, le Montespan devient alors la risée
des courtisans. Désormais, et jusqu’à la fin de ses jours, il n’aura de cesse de braver l’autorité de Louis XIV et d’exiger de lui qu’il lui rende sa femme.
Mon avis : L’histoire a tendance à privilégier Madame de Montespan, célèbre favorite du roi Louis XIV. Jean Teulé, lui, s’intéresse de près à son époux, Louis-Henri
de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan. Personnage haut en couleur, le Montespan privé de son épouse Françoise - baptisée Athénaïs à Versailles – n’aura de cesse de défier par
tous les moyens possibles et inimaginables le roi de France. Mais que peut bien faire un mari trompé et endetté pour retrouver l’amour de sa vie et son honneur bafoué ? C’est là que réside
tout l’attrait du roman car Jean Teulé n’est pas avare d’anecdotes croustillantes, parfois exagérées et grivoises mais toujours dans le souci des faits historiques. Quant à
Athénaïs dont les fastes de la Cour lui font touner la tête - "Versailles est un pays effroyable et il n'y a pas de tête qui n'y tourne. La cour change les meilleurs." - elle se montre
vite ambitieuse et intriguante. Malgré les humiliations qu’elle lui inflige, le marquis ne cessera jamais de l’aimer et de signer toutes ses lettres «Marquis de Montespan, époux séparé
quoique inséparable».
Autour de cette histoire, c’est toute une époque qui prend vie. Le roi et ses frasques, la Cour et ses fastes, le peuple et sa misère. Jean Teulé y dépeint, entre autres, avec
beaucoup d’humour et d’ironie ces courtisans qui sous des couches de poudres tentent de cacher leur vérole et autres imperfections plus que douteuses. L’auteur raconte de manière truculente les
malheurs du Montespan tout en faisant de lui le héros de cette biographie romancée. Sa plume sait se faire bien souvent cocasse, crue - les mœurs de ce siècle très libertin s’y
prêtent fort bien - mais tout autant poétique et sensible. Je vous invite vivement à lire la révolte du plus célèbre cocu de France.
Ma note :
Elles l'ont aussi lu : Alwenn, Yspaddaden, Nina,
Loutarwen et Dasola.