Ed. Laffont BD - Tome I - Lamb House - Avril 2008 - 48
pages
Présentation de l’éditeur : Quand la bande dessinée rejoint la grande littérature... François Rivière a imaginé que le romancier
américain Henry James, définitivement fixé en Angleterre vers la fin du XIXe siècle, avait renoncé à la publication d’un long récit à caractère fantastique inspiré par des événements lui étant
arrivés – récit dont il est l’un des personnages… L’histoire débute à Londres, en 1891. La jeune Nora De Wing rejoint un institut d’études psychiques afin de satisfaire son goût pour l’indicible,
et parfaire ses dons de médium. Mais lors de sa première réunion spirite, sa vie bascule. Possédée par l’esprit d’une autre femme, qui va s’exprimer à travers elle, elle s’évanouit. À son réveil,
elle ne sera plus jamais la même… Ses rencontres avec un jeune peintre italien et l’écrivain Henry James la mèneront sur les traces d’une mystérieuse toile : le portrait d’une Madone du
peintre florentin Giovanni Pellini.
Mon avis : L’hisoire ressemble par bien des points au fameux récit d’Henry James, "le tour
d’écrou". Entité malveillante, atmosphère pesante, campagne anglaise et manoir isolé font de cette intrigue, une belle mise en place pour un récit fantastique.
Toutefois, quelques zones d’ombre troublent un peu cette lecture. Que sait-on de l’institut de Mme Blavatski et de ses pensionnaires ? Et surtout que font le romancier et son ami
artiste peintre en ces murs ? Les personnages sont nombreux mais bien qu’intéressants, ils manquent de profondeurs et sont difficiles à cerner à l’image de Francesco qui sous une apparence
de parfait gentleman affiche parfois des airs diaboliques.
L’atout majeur de cette BD est sans contexte le graphisme, mélange de naturalisme et de surnaturel. Si le dessin de Riccardo Federici est plutôt classique, il distille par contre
une atmosphère inquiétante et sinistre avec des couleurs de circonstances et des visages expressifs. Seule ombre au tableau, l’emploi de coloris unique comme le bleu ou le rouge dans certaines
cases - afin de donner un climat fantasmagorique - ne convainc pas vraiment. En revanche, les illustrations sont très riches de détails - voir l’architecture - et donnent au lecteur l’envie de
s’y attarder.
Malgré un premier tome qui laisse de nombreuses questions en suspens, l’histoire et
le dessin laissent espérer une suite généreuse en révélations. Retrouvez d'autres avis chez Clarabel
et Lou
Ma note :