30 juin 2008
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Ed. Daniel Maghen - BD Fantasy - Juin 2008 - 88 pages
Résumé : Dans la chaleur d’un soir d’été, la vie paisible des
Slivens, peuple de cultivateurs, est troublée par l’arrivée des Norwegs, des envahisseurs déterminés à conquérir ces terres fertiles. La guerre est inévitable et les Slivens, n’étant pas préparés
à l'affrontement, sont vite repoussés à l’intérieur des terres. Néanmoins, une lueur d’espoir naît quand un guerrier, Ewen, le frère du Dragon et héros de légende s’oppose à l’ennemi. Dès lors,
son destin croisera celui de la belle Alis et d’autres personnages clés comme Budoc le fou et Riwall, un poète Norweg. Le chemin sera long et semé d’embûches pour nos quatre protagonistes et les
personnalités vont se révéler peu à peu.
Mon avis : Ce tome I portant le doux
nom d’"Alis" est une belle surprise graphique. En effet, Andreï Arinouchkine nous éblouit par ses dessins et ses aquarelles. C’est incontestablement le point
fort de la BD. Des paysages enchanteurs, des saisons habilement rendues qui défilent sous nos yeux, des jeux d’ombres et de lumières à couper le souffle, le dessinateur nous emmène loin dans son
univers et l’on s’y plonge sans se faire prier. Et que dire des personnages ! Ils exhalent tout une palette d’émotions, de sentiments. L’expression « les yeux sont le miroir de
l’âme » prend ici tout son sens.
Ce récit héroïque reste malgré tout léger du fait de son scénario et du peu de dialogue.
Est-ce une volonté de l’auteur Tiburce Oger ? une sorte d’introduction, de mise en place ? La lecture est de ce fait très rapide et nous laisse sur notre faim. Et pour clore ce bel
ouvrage, les éditions Daniel Maghen nous offrent en supplément un cahier de croquis de 32 pages. Un second tome très attendu pour confirmer ou non cette impression de
lecture.
Ma note :
20 juin 2008
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Editions Futuropolis – Mai 2008 – 80 pages
Présentation de l’éditeur : À l’occasion d’un voyage linguistique
à Belfast, deux jeunes bretons, Nicolas et Chris, découvrent la dure réalité du conflit Nord Irlandais. Le voyage est long pour les apprentis polyglottes et l’arrivée en Ulster les surprend.
Pluie, grisaille, douaniers nerveux, pluie, militaires, barrages, pluie…
Autre déconvenue : nos deux amis n’habiteront pas sous le même toit, Nicolas restera dans une famille ouvrière catholique alors que Chris doit se rendre chez une famille protestante nettement
plus aisée. Chris se sent peu d’affinités avec eux. Trop gentils pour être honnêtes. Mais pour les deux jeunes gens, la découverte de l’Irlande passera également par la découverte des
filles…
Un dossier de 16 pages complète ce récit avec la participation d'historiens spécialistes de l'Irlande du nord, mais aussi de différents
acteurs du récit et du conflit.
Mon avis : 1987. Entre
fiction et autobiographie, Kris signe une chronique sociale des plus poignantes. C’est au travers du regard insouciant de deux adolescents bretons, Chris et Nick, que nous découvrons le
quotidien des irlandais, qu’ils soient catholiques ou protestants. Au fil des jours, la réalité va peu à peu les marquer. Un drame se prépare. C’est la fin de l’insouciance.
Le dessinateur Vincent Bailly opte pour des couleurs directes, un graphisme vaguement flou mais
coloré. Le climat de tension qui règne en Irlande du Nord est remarquablement bien rendu. Une belle harmonie entre illustrations et
scénario.
Ce récit est suivi d’un dossier très enrichissant mais surtout passionnant de 15 pages dans lequel témoignent
journalistes, historiens et autres spécialistes de la question irlandaise. L’histoire de ce conflit nord-irlandais nous apparaît plus clairement. Nous y découvrons aussi le
témoignage de Sorj Chalandon, grand reporter pour le journal Libération et auteur de "Mon traître".
Un roman à la fois autobiographique et fictif. Deux lectures très utiles pour qui veut en savoir plus !
Ma note :
Découvrez l'avis de Levraoueg
1 mai 2008
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Editions Paquet - Tome I - Mars 2008 - 107 pages
Présentation de l’éditeur : Seck voit le corps de son père, mort depuis dix ans, diriger sa vie. Et il lui obéit. Karen, elle, rêve de monstres gigantesques surgissant des
flots, mais parvient malgré tout à garder les pieds sur terre pour deux, elle et Seck.
Mais Seck est fragile, et peu à peu tous les éléments se mettent en place pour provoquer en lui une lente descente au cœur des ténèbres…
Mon avis : Voilà un
ouvrage pour le moins original avec son petit format et ses angles arrondis. Tony Sandoval nous plonge dans un récit étrange à l’atmosphère lugubre. La lecture
débute par des dessins en noir et blanc avant de dévier vers la couleur ce qui est beaucoup plus agréable à l’œil. Seul regret côté graphisme, ce
sont les changements de style pas toujours plaisants à voir mais il est indéniable que l’auteur a un grand talent pour donner vie à ses personnages.
Nous pénétrons le milieu musical du métal où des groupes se lancent dans des concours et rivalisent de malice et même plus pour s’éliminer. Et parmi ce déchaînement de violence
va éclore une belle histoire d’amour entre Seck et Karen. Mais la vengeance couve malgré tout attisait par ce qui ne devrait plus être. Le fantastique rejoint peu à peu la
réalité. Néanmoins, le scénario est un peu léger. C’est une petite déception dans mon cas. Je n’ai pas réussi à accrocher. Peut-être qu’une seconde lecture s’impose.
Ma note :
17 avril 2008
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Borderline, les mots de minuit - Tome I -
Ed. Bamboo - Grand Angle
Présentation de l’éditeur : Le remède miracle pour parer
à la panne d'inspiration, Fernando l'a peut-être trouvé. Ça tombe bien pour ce jeune écrivain harcelé à la fois par son banquier pour un compte débiteur et par son éditeur pour un contrat
d'édition à honorer. N'empêche, c'est bizarre d'écrire automatiquement en dormant après avoir fumé une herbe chilienne ramenée par un copain. Bizarre et inquiétant si l'on considère la noirceur
de l'histoire accouchée, celle d'une épouse prisonnière de la spirale meurtrière de son mari. Et quand il s'avère que la fiction de Fernando est un drame authentique qui n'a jamais été dévoilé.
Le romancier se retrouve dans de beaux draps, pourchassé par un serial killer, soupçonné par la police, sans personne à qui se confier. Fernando est dans une situation franchement limite, une
situation borderline...
Mon avis : Ce one-shot sorti en février 2008
s’inscrit dans un premier cycle. La couverture annonce mystérieusement "Chapitre 1". Une suite est-elle à envisager ? Notre héros, Fernando, est un écrivain souffrant du syndrome de
la feuille blanche qui à la suite d’une expérience - disons planante - va se retrouver plongé dans de surprenantes aventures. La fiction va rejoindre la réalité d’une bien étrange
manière. Le scénariste Alexis Robin nous offre une narration claire mais parfois trop expéditive en ce qui concerne l’enchaînement des scènes. L’intrigue est riche en
rebondissements, le suspense va crescendo. Toutefois, quelques personnages auraient mérité à être plus développés à mon goût. Beaucoup de questions restent sans réponses. Que de
mystères...
Le dessin de Nathalie Berr est très réaliste et s'ajuste plutôt bien à l’histoire. Cette dessinatrice aime à représenter ses personnages
sous divers angles ce qui est plutôt original tout comme le panorama qui les entoure et qui donne envie de s’attarder sur chaque planche. A noter, la troublante ressemblance de Fernando avec le
comédien Jean Reno. La colorisation de Christophe Lagrange est assez lumineuse ce qui détonne avec l’atmosphère quelque peu noire du récit. Au final, c’est un thriller efficace
saupoudré de quelques pincées de fantastique par çi par là et dont on espère quelques futurs éclaircissements.
Merci à Planète BD et aux éditions Bamboo pour l’organisation du
concours. Valdebaz
l'a lu aussi.
Ma note :
21 mars 2008
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Tome I - "Le dernier temple d'Asclépios" - Delcourt - 2006
Présentation de l'éditeur : 1565. La Renaissance... L'Art et la Science sont en plein bouleversement, et les guerres de religion
couvent... Mais une autre bataille, dans l'ombre, a déjà commencé. Une bataille que se livre autour du plus mystérieux des objets, de la plus merveilleuses des créations ; le corps humain. A
Paris, des médecins réputés sont retrouvés morts. Ambroise Paré, chirurgien royal et pionnier de la nouvelle médecine, mène l'enquête. Il découvre qu'il est le prochain sur la liste... Mais des
créatures veillent sur lui. Des êtres fabuleux, qui vont remettre en cause... tout ce en quoi il croyait.
Tome II - "Ad Naturam" - Collection Machination -
2008
Présentation de l'éditeur : Entraîné dans un complot visant à exterminer une ancienne confrérie de médecins, les Asclépiades,
Ambroise Paré est amené à reconsidérer ses convictions les plus profondes sur la nature du corps humain et les méthodes médicales. Accompagné de quelques confrères survivants et des créatures qui
les aident, il se rend à Milan, là où tout a commencé, là où l’ennemi l’attend impatiemment…
Mon avis : La licorne, prévue en trois tomes, a de quoi séduire un large public. En effet, le scénariste
Mathieu Gabella nous entraîne en pleine Renaissance entre sciences et fantastique. Ce dernier s’appuie sur une importante documentation historique et médicale et nous offre
également en fin de tome "Quelques précisions historiques sur les protagonistes de cette histoire" ainsi que des explications sur l’histoire de la médecine. Ambroise Paré, pionnier de la
chirurgie moderne va se retrouver au cœur d’une incoyable conspiration lui faisant découvrir par là même un monde inconnu. L’intrigue peut paraître complexe au premier abord mais
elle se révèle par la suite palpitante et envoûtante. En effet, les mystères sont nombreux et le voile se lève peu à peu au fil des multiples péripéties et de ses étranges rencontres. L’évolution
du corps humain est au centre de toutes les attentions. Un véritable enjeu que religieux, scientifiques et sociétés secrètes vont se disputer.
Le travail d’illustration d’Anthony Jean est à saluer. Une belle découverte à n’en
pas douter ! Le trait est incisif, atypique, tout en angle. Un dessin soigné, minutieusement détaillé jouant avec les formes, tantôt fuselées, tantôt trapues. Sous son
incroyable crayonné naissent de formidables créatures mythologiques à l’anatomie pour le moins surprenante. Anthony Jean apporte un bel équilibre entre peinture traditionnelle et colorisation
informatique. Une ambiance sombre, mystérieuse appuyée par des couleurs adéquates où les jeux de lumière, de clairs-obscurs sont largement mis en valeurs. Une série à découvrir
et à suivre ! (Cliquez sur les couvertures pour voir des planches)
Ma note :
1 mars 2008
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Ed. Robert Laffont - Coll. Fantastique - Fév. 2008 - 56 p. 
Présentation de l’éditeur : Épopée féerique et cauchemardesque, Le Bois des vierges nous replonge dans l´imaginaire fabuleux des
contes. Dans un monde où les Hommes et les Bêtes peinent à cohabiter, un pacte historique a été signé ; un processus de paix qui doit
mettre fin aux sanglantes querelles ancestrales…
Le puissant Seigneur Maître Arcan et Loup de Traille, chef des Bêtes de Haute Taille, marient leurs enfants : la jolie Aube est donnée au valeureux Loup de Feu ; « poil et peau » ne doivent
désormais faire qu’un. Mais le conflit entre les races est loin d’être résolu. Lorsque Loup de Feu est retrouvé sauvagement assassiné sur son lit de noces, les Bêtes de Haute Taille se jettent à
la poursuite des coupables, Aube et son frère Salviat. Traquée par des meutes assoiffées de vengeance, la jeune femme parvient à se réfugier dans le mystérieux bois des Vierges… La guerre est
déclarée, et les deux clans sont prêts à tout pour gagner une partie qui s’annonce meurtrière et impitoyable.
Mon avis : L’éditeur Robert Laffont nous offre là un fabuleux conte épique qui ravira les
grandes personnes. Orchestré par un duo terriblement efficace, Jean Dufaux au scénario et Béatrice Tillier au dessin, « Le bois des vierges » nous emmène au cœur d’un conflit qui oppose
les hommes aux bêtes de Haute Taille. Ce qui pourrait paraître burlesque tel les loups doués de parole et marchant à la façon des humains ne l’est point. Les auteurs ont l’art et la manière de
rendre naturel ce qui ne l’est pas. Les dialogues sont judicieusement dans le ton de l’époque : la Renaissance tardive. Le scénario est habilement mené jouant sur les
points de vue des deux races. Les alliances se font et se défont, les anciennes rancoeurs ressurgissent conduisant à de furieuses scènes de batailles incandescentes. Dans ce récit haletant, le
lecteur est balloté sans fin entre deux éclairages, deux visions, deux espèces luttant pour conserver leur suprématie.
Pour couronner le tout, Béatrice Tillier nous éblouit par un dessin au style très réaliste et une colorisation de toute beauté. Les décors sont minutieusement détaillés, en
particulier l’architecture et les costumes inspirés de la renaissance. Les humains tout comme les bêtes de Haute Taille se révèlent d’une grande élégance. Des traits gracieux tout en finesse pour
les uns, un faciès sauvage mais fabuleusement expressif pour les autres. Des illustrations dignes des contes de Charles Perrault défilent sous nos yeux émerveillés somptueusement mises en valeur
par des couleurs lumineuses, chatoyantes ou relayées par des couleurs plus sombres selon le ton des scènes. Il serait vraiment dommage de bouder une lecture pareille ! Vous
venez de découvrir le tome I d’une nouvelle série à suivre de près. Tome II prévue pour mars 2009.
Ma note :
26 janvier 2008
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Soleil Celtic - 2007 - Tome I - La Malédiction des Nibelungen
Résumé de l'éditeur : Albéric, le roi des Nibelungen, a forgé un anneau
en or céleste. Un anneau au pouvoir si grand, qu’il est capable de plier toute chose à sa volonté.
Wotan, le Père des Dieux, s’en empare afin de libérer la déesse Idunn, gardienne des pommes d’immortalité. Mais gare à la malédiction… Pour apaiser ses effets, Wotan partage la couche
d’innombrables femmes mortelles. De ces unions naissent Siegmund et sa soeur, Siegliend, eux aussi porteurs du feu noir de l’anneau…
La malédiction des Nibelungen quitte alors la terre des Dieux pour gagner Mannheim, la terre des Hommes. Le destin des Dieux et des Mortels se retrouve irrémédiablement lié…
Mon avis : La
collection « Soleil celtic » nous fait découvrir dans cette grande aventure épique, les fabuleux mythes germaniques et ses belles légendes nordiques. Il faut être
très attentif dans cette lecture car il y a un vrai foisonnement de noms nordiques (du style Sieglend), de clans (genre Nibelungen), de lieux (comme Mannheim), bref, de quoi perdre quelques
fois le fil et revenir en arrière. Mais passé ce cap, le lecteur plonge dans un monde fascinant fait de batailles, de mythologie, d’histoire où l’on rencontre des dieux
tout-puissants, des créatures imaginaires, de puissants guerriers et les fameuses walkyries. L’intrigue est bien menée et la trame propose moult péripéties.
Le graphisme est plutôt réussie avec des couleurs vives et des cases très spacieuses pour le plus grand plaisir de nos mirettes. Le dessin est énergique. Les paysages et décors
sont très bien illustrés mais les traits des personnages manquent parfois d’harmonie. Un plus pour cette BD, c’est le cahier de croquis et d’études des personnages avec leurs descriptifs. J’avais
très envie de découvrir cette univers, l’histoire de l’anneau des Nibelungen, qui inspira à Tolkien, son seigneur des anneaux, à Richard Wagner, son fameux opéra. J’espère que le tome 2 sera
encore plus riche.
Soleil Celtic - 2007 - Tome II - Siegfrid
Mon avis :
Nous suivons dans ce second tome, deux histoires parallèles. L’une se concentre sur les pas de la princesse Sieglinde en fuite et l’autre se focalise sur les dieux, plus
précisément sur le père de tout, Wotan. Ce dernier est au prise avec une malédiction lancée par Alvéric, le Nibelungen créateur de l’anneau et c’est sans compter sa reine, la
déesse Frikka qui lui mène la vie dure en contrecarrant ses desseins. En toile de fond, une menace grandissante, le Ragnarök. Cerise sur le gâteau, les origines du monde nous sont racontées
par Wotan et par la même occasion l’ascendance de de ce dernier nous est révélée.
Coloriste et dessinateur, Djief est toujours aussi brillant côté
graphisme. Des décors somptueux, les saisons défilent sous nos yeux et les lieux mythologiques sont tout simplement divins. Seul point noir, la limpidité du scénario. En effet, quelques passages se révèlent confus,
notamment ceux où Wotan apparaît : appartiennent-ils au présent ou sont-ils des flash-back ? Difficile à dire. Une relecture du tome I est toutefois conseillée pour mieux apprécier
« Siegfried ». L’intrigue est toujours aussi complexe mais tout autant captivante. Mais oui, cette BD se mérite et vaut la peine de s’y replonger entièrement.
Ma note : 
2 janvier 2008
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Le christal de chasse - Tome I - 2007 - Editeur Delcourt
Présentation de l'éditeur : Il y a 50 000 ans, la tribu des Torses rouges campe à l'orée d'une caverne. Au sein de cette tribu
vit Laghou, artisan habile mais boiteux. Tenu à l'écart des chasses dangereuses, Laghou est raillé et malmené par les puissants chasseurs de son clan. Pourtant, par un cruel caprice des Esprits,
il va devoir accomplir ce que nul n'a jamais accompli : vaincre le terrifiant LongueBarbe.
Mon avis : Voici le premier tome d’une trilogie préhistorique fort surprenante - sorti en novembre 2007 - qui fait de l’homme de Neandertal, le héros de l’histoire. 54 pages d’histoire, d’aventure, de découvertes et de rencontres. Soigneusement
documenté, le lecteur s’instruit en même temps en découvrant le mode vie, les techniques artisanales, l’habitat... de nos cousins disparus. Citation de l’auteur : "Par exemple, dans ce
premier tome, on présente une tribu de moustériens classiques, mais aussi une tribu qui montre des traits annonçant le chatelperronnien (usage de parrures, etc...), ainsi qu'une tribu
soupçonnée d'anthropophagie..." (source hominides.com).

La trame de l’histoire, toute classique qu’elle soit - un homme méprisé par les siens part dans une quête incertaine, armé de son seul courage pour regagner le respect et sa dignité – se révèle
passionnante. Là ou nous gagnons en originalité, c’est dans le choix de l’auteur de laisser de côté les clichés liés à Neandertal - grosse brute, musclée à l’intelligence peu développée - pour
donner la parole à un homme né boiteux et donc faible et inutile pour les siens mais brillant artisan et vif d’esprit, Laghou. Nous nous attachons très vite au fil de la lecture à ce jeune
néandertalien, courageux et téméraire.
Le dessin est des plus détaillé, réaliste mis en valeur par de belle couleurs. Des décors splendides, une faune et une flore illustrées à merveille. Les visages des personnages sont très
expressifs de même que leur gestuels. Les amateurs de BD historiques seront ravis par cette remontée dans le temps. Vivement la suite !
Pour ceux qui connaissent le travail d’E. Roudier, il s’attelle d’ores et déjà au tome 4 de la série Vo’Hounâ (mélange de fantastique et de préhistoire). Faites donc un tour sur son blog
foisonnant d'infos sur cette passion qu'il a pour la préhistoire.
Ma note :
1 décembre 2007
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Tome I - Le
chevalier à la hache - Delcourt - 2006 
Présentation de l'éditeur : France 1418, le royaume vacille. Le roi Charles le VIe sombre dans la folie alors
que Armagnacs et Bourguignons s'entre-déchirent dans une guerre civile sanglante. Les armées anglaises assiègent les forteresses normandes qui tombent inexorablement les unes après les autres. La
Guerre de cent ans, après quelques années de trêve, s'embrase à nouveau et rien ne semble pouvoir contrer le sort qui s'abat sur la France. Pourtant, le 28 mai, un homme, Tanneguy du Châtel,
changea à jamais, le cours de l'histoire...
Tome II - Le pont de Montereau - 2007
Présentation de l'éditeur : "Maudit soit ce Duc, prince de sang et pair du royaume, qui nous oblige à combattre nos propres frères…
Triste jour que celui qui voit mourir les siens, mes amis.
Pourtant, je n'aurai aucune pitié pour ceux qui se dresseront entre moi et le trône de France.
Le temps de pleurer nos morts viendra, mais pour l'heure à LA GUERRE !"
Note de l'éditeur : Le Trône d'Argile raconte la dernière partie de la guerre de 100 ans. C'est une période particulièrement noire. Le roi de France, Charles VI,
est fou. Il est incapable d'exercer son métier de roi. Le pays est alors déchiré dans une guerre civile qui s'est enflammée avec l'assassinat du frère du roi, Louis d'Orléans. Jean sans
Peur, duc de Bourgogne et cousin du roi, ne se cache même pas d'être l'instigateur de se meurtre. Bernard d'Armagnac, connétable de France, est le chef de la vengeance. A la mort de Bernard,
c'est le dauphin qui prend sa suite. Mais tout cela est prétexte. L'attrait du pouvoir domine et on oublie que l'anglais est à la porte du royaume...
Mon avis : Le trône d’argile qui comptera pas moins de 7 tomes est un véritable cours d’histoire doublé d’un scénario captivant et rythmé. Vous me direz que tout cela doit
être bien rébarbatif, mais que nenni ! l’aventure est bien là et l’on se prend même au jeu des fins stratèges qui pullulent dans cette série. Sombre et agitée fut cette période de fin de
guerre que nous proposent, là, les éditions Delcourt. Documentation à l’appui, le duo de scénaristes, Nicolas Jarry et France Richemond s’emparent du sujet de la guerre de Cent ans pour nous
plonger au cœur des conspirations entre armagnacs, bourguignons et bien sûr anglais. Trahisons et alliances, guerre et politique sont au programme !
S’ajoute à cela le coup de crayon précis et riche de détails de Théo Caneshi. Les décors, l’architecture et les costumes notamment de ce XVème siècle
sont une belle réussite. Le tout servi par une colorisation subtile que l’on doit à Lorenzo Pieri et qui met en valeur le dessin. Les jeux d’ombre et
de lumière, les saisons et les temps de pluie sont du plus bel effet.
Le grand nombre de personnages et leurs liens – chevaliers, dames et princesses, nobles et autres ducs - peut parfois nous faire perdre le fil mais pas de panique le second tome est pourvu d’un
récapitulatif des personnages et de leur rôle. Ces protagonistes sont d’autant plus fascinants qu’ils sont historiques. La prouesse réalisée est de nous les rendre plus proches et plus
vivants.
Un véritable coup de cœur pour cette série historique. Une belle façon d’approfondir nos connaissances de l’histoire de France, à suivre donc !
Ma note :
7 novembre 2007
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Série de la Collection "Terres
secrètes" dirigée par Nicolas Tackian chez Soleil
Tome II - Les hautes terres - Paru en septembre 2007
Présentation de l'éditeur : La Bretagne romaine. Hiver, 121 après JC. Un petit détachement de l’armée romaine est envoyé en
expédition au plus profond des territoires pictes, dans le nord. Son but : retrouver Decimus Varo, le gouverneur de la province enlevé un mois plus tôt. S’enfonçant dans un pays hostile, dont ils
ignorent à peu près tout, les légionnaires apprendront le véritable sens du mot Peur. Au terme de leur voyage, ils seront brutalement confrontés à l’existence de quelques-uns des plus vieux
secrets de l’ancien monde… Bientôt, l’horreur va se déchaîner.
C’est l’histoire récurrente du choc des civilisations, la confrontation entre les barbares et l’homme moderne. Et c’est le mythe de Pan, le dieu cornu que redécouvre Axel Gonzalbo (connu comme
coloriste aux éditions Delcourt et Soleil) avec Christophe Palma au dessin.
Mon avis : cette nouvelle série, qui comporte
actuellement 2 tomes, est assez originale dans le fait qu’elle peut se lire indépendamment des autres tomes. Ces derniers sont à chaque fois créés par des auteurs et dessinateurs différents. Il
s’agit ici d’Alex Gonzalbo, le scénariste et de Christophe Palma, le dessinateur et coloriste. Le fil rouge qui relit ces one-shots est un livre mythique et ancien, le Corpus Hermeticum. Ce
grimoire possèderait « la somme des secrets occultes qui composent la trame même de notre univers ». Très loin de la Russie glaciale du tome I, le lecteur fait un bond dans le temps où
l’Empire romain régnait en maître, plus précisément sur les terres d’Albion.
Le scénario est plutôt efficace, accompagné de multiples flash-back. Malgré tout, l’implication de cette ouvrage dans ce récit est assez faible et passe au second plan de l’histoire. Le mystère
est absolu. L’atmosphère est sombre, inquiétante. Le duo Gonzalbo/Palma l’a très bien décrit dans ce tome. Un bon point. Niveau graphisme, cette BD est assez inégale. Les landes brumeuses
d’Ecosse sont très agréables pour nos mirettes alors que les visages sont bien souvent plutôt ratés ce qui est bien dommage. Les personnages auraient gagné à être plus travaillés. Dans
l’ensemble, c’est une lecture sympathique mais pas inoubliable !
Ma note : 