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Lu le 10 mars 2007
Une promesse a reçu le prix Médicis 2006. Je n'ai encore jamais ouvert un livre ayant reçu ce prix. C'est en lisant le résumé et les critiques sur différents blogs
que je l'ai découvert. Le quatrième de couverture m'a de suite touché.
Editions Grasset - Août 2006 - 273 pages
Présentation de l’éditeur : Nous sommes en Mayenne, une maison à l'orée d'un village. Dans cette maison, voici Etienne et Fauvette, un
vieux couple qui n'a jamais cessé de s'aimer. La maison est silencieuse. Les volets fermés et la porte close. Nuit et jour pourtant, ils sont sept qui en franchissent le seuil. Sept amis, les uns
après les autres, du dimanche au lundi, chacun son tour et chacun sa tâche.
Il y a le bosco, ancien marin qui tient le bar du village, il y a Madeleine qui, chaque semaine, fleurit la maison, il y a Berthevin qui allume et éteint toutes ses lumières, il y a le professeur
qui dit des poèmes à voix haute, il y a Ivan, l'ancien cheminot, qui ouvre les fenêtres, il y a Léo qui traverse le village à vélo, puis Paradis enfin, qui remonte la petite horloge. Au grenier,
comme une sentinelle, une lampe ancienne veille au cérémonial.
Voici l'histoire d'une promesse. La promesse faite à Etienne et Fauvette. Une promesse d'enfance, tenue par sept amis, pour déjouer le plus grand des périls. Ces hommes ont juré de tromper la
mort. Et voici qu'un jour, ils renoncent. Ils cessent leurs visites à la vieille maison. Parce que le temps passe. Parce que la lassitude. Parce qu'au grenier, la veilleuse attend que deux âmes
lui cèdent. Voici l'histoire d'une fraternité.
Un extrait : "Ce sera ton abri, ta sentinelle, ta veilleuse, a dit la femme de marin. Si tu te perds dans les brouillards, elle te
montrera le chemin de la maison. "
Mon avis : Un village quelque part en Mayenne, une maison où tout paraît paisible, un bar où se retrouvent autour du verre de promesse
des amis sincères. Ce sont 274
pages de tendresse, d’instants sacrés et cette promesse qui emplit les pages du roman et le cœur des protagonistes. J’ai poussé avec un respect teinté de curiosité, la porte du café puis
celle de Ker-Ael où je me suis installée à la table aux coquelicots, écoutant et observant au rythme lent et triste ce récit, partageant l’intimité et les pensées de ces personnages simples et
vrais. C’est une histoire touchante toute en
émotions retenues et bouleversante comme je l’ai découvert en tournant chaque page.
C’est une histoire d’amour dont le cœur est Fauvette et Etienne, une amitié partagée par six compagnons généreux et fidèles. Lucien dit le Bosco, affligé par le deuil demande à
ces derniers de veiller sur les âmes d’Etienne son frère et de Fauvette sa belle-sœur et ainsi, tromper un temps la mort. Chaque jour, l’un d’eux
poussera la porte de Ker-Ael, sonnera la cloche, ouvrira les volets et les portes, fleurira et éclairera la maison, lira de la poésie… Entre légende et refus de la mort, les mois
s’écouleront au gré journalier des visites jusqu’au jour où la réalité les rattrapera !
Ma note :