Mes notes de lecture...Vous y trouverez des genres divers, le fantastique, le polars, le roman historique, la fantasy, la littérature française et étrangère...
Présentation de l'éditeur : Il est illettré, alcoolique, père de trois enfants, sans travail ni avenir. Il
survit près d'une décharge publique, quelque part dans le sud-ouest des États-Unis. Mais l'Amérique ne l'a pas tout à fait oublié. Un inconnu, producteur de snuff films, lui propose un marché :
sa vie contre trente mille dollars. Il s'appelle Rafael, et il n'a plus que trois jours à vivre... Avec ce roman, Gregory Mcdonald n'a pas seulement sondé le cœur de la misère humaine, il lui a
aussi donné un visage et une dignité.
L’auteur a dit à propos de ce livre : « C'était un challenge : je suis parti de ce qui peut exister de plus
mauvais pour montrer ce qu'il peut y avoir de meilleur chez un homme : comment transformer l'horreur totale en une grande histoire d'amour. J'espère qu'en écrivant des bouquins tels que celui-là
j'arriverai à faire remonter la conscience des gens à la surface ». http://www.gregorymcdonald.com/
Mon avis : Publié en 1991 sous le titre original « the brave », ce roman a été
adapté au cinéma par Johnny Depp en 1997. Pour ce livre, l’auteur a obtenu le prix « Trophées 813 du meilleur roman étranger » en 1997.
Malgré la brièveté de cette histoire, seulement 191 pages, le lecteur est rapidement happé par la violence du texte, par la misère sociale qui s’en dégage. Dans un avertissement au
lecteur, Gregory Macdonald conseille aux âmes sensibles de passer le chapitre 3 bien que cela sert le propos général du livre. En effet, le producteur qui engage Rafael lui décrit, sans état
d’âme, les souffrances qu’il va endurer lors du snuff film. Malgré la dureté de ce chapitre, ce sont surtout les conditions de vie misérables de ces pauvres gens de Morgantown (décharge
publique), leur alcoolisme, leur crasse et leur désespoir qui interpellent le plus. Et n’oublions pas l’indifférence de la société qui les ignore, les juge, les méprise. Rafael, conscient de
cette vie sans espoir, décide d’agir par amour pour sa femme Rita et ses 3 enfants. Naïf, il pense avoir trouvé la solution pour offrir à sa famille un avenir. Sa vie contre 30.000 dollars. Ce
sacrifice nous bouleverse d’autant plus qu’à la suite de cet entretien avec la mort, il ne lui restera que trois jours à vivre et profiter des siens. Et ce sont justement les événements des
derniers jours qui vont lui faire retrouver sa dignité, son bonheur. Mais nous, lecteurs, ne pouvons nous empêcher de nous indigner face à ce miroir aux
alouettes.
Ce récit nous brûle les boyaux comme l’alcool qui imprègne ces pages et nous laisse, une fois la dernière page tournée, la gorge nouée. Au final, un très beau livre à la fois
sombre et bouleversant qui ébranle nos consciences. Une belle leçon d’humanité.
Ma note :