Mes notes de lecture...Vous y trouverez des genres divers, le fantastique, le polars, le roman historique, la fantasy, la littérature française et étrangère...
Plusieurs bloggueurs ont décidé de fêter la Saint Patrick en lisant un livre dont l’auteur est irlandais. Je me joins à eux du même coup. Ce beau pays et ses légendes me fascinent. C’est aussi une bonne occasion de faire baisser ma PAL et de faire d’une pierre deux coups puisque le livre que j’ai choisi fait parti de mon challenge ABC 2008. Pour voir la liste des autres participants c’est par ici chez Fashion .
Challenge ABC 2008 - Lettre O
Présentation de l'éditeur : A la mort de sa mère, Michen s'enferme dans une solitude et une violence qui le conduisent tout
droit en maison de correction. Des années plus tard, c'est un être instable et ravagé par l'enfermement qui revient semer le trouble dans le petit village irlandais qui l'a vu naître. Michen
vole, menace, insulte la population, qui reste pétrifiée entre pitié et répulsion jusqu'à ce qu'il commette l'irréparable. Mû par une force incontrôlable et les voix qui ne le quittent jamais, il
entraîne malgré eux une jeune femme et son fils dans les ténèbres du bois de Clooch. S'inspirant d'un fait divers qui bouleversa un petit village des tourbières irlandaises, Edna O'Brien décrit
dans une écriture syncopée et polyphonique le délire psychotique d'un meurtrier, puis traque pas à pas son effort de rédemption.
Mon avis : L’écrivain nous emmène au coeur de l’Irlande de 1994, dans un village reculé où va se dérouler un drame qui ébranlera toute une population. Un récit faisant écho à
un sordide fait divers qu’Edna O’Brien nous relate dans une « note de l’auteur ». Touchée par cette tragique histoire, cette dernière a arpenté les lieux du drame pour
mieux s’imprégner de l’histoire et nous la retranscrire à sa manière. Nous retrouvons ici à l’instar de "La maison du splendide isolement" la figure du personnage tourmenté, traqué, violent et mal-aimé. Et c’est cet O’Kane, natif du village qui va réveiller les
peurs ancestrales des habitants, poison qui n’engendre que la haine et le rejet. Cet enfant du pays, violent et impulsif deviendra à leurs yeux le
Kinderschrek. Balloté entre maisons de correction et une jeunesse dissolue, rejeté et martyrisé, il rentrera au pays assoiffé de vengeance.
Les chapitres sont
succincts, lents, amenant peu à peu une atmosphère inquiétante et oppressante. La plume de l’auteure est plaisante, assez prenante pour vouloir accélerer le rythme de
lecture et aller au plus vite jusqu’au dénouement. La psychologie des protagonistes est fouillée. Une longue plongée dans les pensées des victimes comme des bourreaux ce qui peut apporter
quelques sentiments de malaises. Le lecteur se sent parfois impuissant face à ce déferlement de folie destructrice. Edna O’Brien s’attache à décrire ses paysages hostiles avec autant de minutie
que ses personnages. Les bois à la fois menaçants et rassurants, le village et ses gens qui n’ont pas su empêcher le pire. Les nombreux points de vue apportent un nouvel éclairage des faits.
Un récit qui ne peut certainement pas laisser indifférent.
Ma note :
Fairy Hordes Attacking a Bat
John Anster Christian Fitzgerald - Peintre Irlandais