Voilà une anthologie composée par Barbara Sadoul sur un thème qui m'a toujours fasciné, le vampire. En tout huit nouvelles écrites par divers auteurs. Un livre assez court, 126 pages chez Librio. Brrr !!!
Présentation de l'éditeur : Du drame romantique à la science-fiction, la figure du vampire a connu bien des métamorphoses
A l'instar des ermites, des bandits, des vagabonds et des prophètes, il est un exilé sur terre, condamné à la solitude d'une vie errante. C'est un hors-la-loi, un monstre, une âme perdue. Sa soif
de sang et de puissance, sa propension à corrompre les âmes l'incitent pourtant à rechercher la compagnie des hommes : il se laisse apprivoiser le temps d'une étreinte, et sait parfois faire
preuve de sentiments, voire de passion..
Dans cette anthologie, les vampires de Tanith Lee, de Richard Matheson, de Ray Bradbury, de Claude Seignolle, de Jean-Louis Bouquet, de Gudule. de Henry Kuttner et de Niel Straum
sont des êtres déchirés, malmenés, amoureux et violents. Amateurs de sensations fortes ou lecteurs téméraires, laissez-vous séduire... à vos risques et périls.
Mon avis : Commençons la lecture par l’introduction de Barbara Sadoul qui nous expose l’univers du vampire dans la littérature à travers les siècles. De bonnes idées de lecture pour la suite. Mais le grand thème de cette anthologie est la solitude dans la vie du vampire, être surnaturel, pourchassé par les humains et donc forcés à l’isolement, soupirant après son humanité perdue. Le premier texte « Chimère » nous plonge dans la fantasy avec un brin de fantastique. C’est la passion d’une vampire succube pour un chevalier réclamant vengeance. J’ai apprécié mais rien de bien extraordinaire. « la voix du sang » de Richard Matheson et « l’homme du second » de Ray Bradbury se rapprochent dans le sens ou c’est un enfant qui est le perso. principal. L’un veut être vampire, l’autre en côtoie un. J’ai été captivée par ces deux nouvelles vraiment envoûtante et un peu effrayantes. La narration des deux est rythmée et très bien maîtrisée. « Pauvre Sonia » de Claude Seignolle est vu par le narrateur, épris d’une vampire. Celui-ci la prend pour ce qu’elle n’est pas et décide de la suivre. Une gentille histoire d’amour impossible en somme. « Laurine ou la clé d’argent » de Jean-Louis Bouquet m’a séduite et touchée par son style baroque, romantique et soutenu. Là aussi une histoire d’amour hallucinante et peut-être pas si irréel que çà ! Gudule nous conte dans cette très courte nouvelle « La petite fille qui mordait ses poupées » les pulsions vampiriques d’une petite fille. Inquiétant ! Je n’ai pas aimé les deux dernières « Dans ma solitude » d’Henry Kuttner et « Espèce en voie de disparition » de Niels Straum. Cette dernière est plus tournée vers la SF où ces vampires sont en fait des extraterrestres et l’autre évolue dans le milieu du cinéma. A 2 euros je vous conseille fortement ce petit livre de qualité et qui aborde avec originalité différents genres littéraires.
Ma note :