10 mai 2008
6
10
/05
/mai
/2008
09:33
L’aventure a bien sûr commencé bien avant - par ici – avant de
prendre un nouveau chemin vers une contrée plus accueillante. La liseuse s’y trouve d’ailleurs très à son aise en ces lieux.
Un petit bilan s’impose pour ce blog naît un 10 mai 2007. Un an plus tard, 31.541 visiteurs ont parcouru quelques 98.238
pages. Une année de découverte : des swaps (SFFF et Noir c’est noir), des challenges pas souvent tenus mais passionnément composés, une petite PAL qui monte, qui monte, 142 livres chroniqués
et vos commentaires pour échanger sur nos lectures. Je vous remercie mille fois, chers lecteurs, pour vos passages et vos commentaires tellement encourageants et enthousiasmants. Je suis donc
prête pour une nouvelle année.
Cette deuxième année que j’espère plus
fructueuse en billets. Ce qui est plutôt mal parti puisque depuis le début de l’année, je stagne à moins de 10 billets par mois. Impossible pour moi de lire plus ou plus vite. Quatre livres par
mois, ce n’est pas un si mauvais score après tout même si je fais pâle figure à côté de nombreux lecteurs de la blogosphère. C’est peut-être l’occasion de lancer de nouveaux thèmes comme
l’actualité littéraire (classements, découverte d’auteurs, de maisons d’édition…)
Merci à vous tous. Je vous dis à mercredi pour une nouvelle note de lecture.
Nota Bene : A tous et à toutes ! A l’année prochaine pour
souffler la deuxième bougies de "Au fil de mes lectures".
La liseuse
-
dans
Ma Bibliothèque
9 mai 2008
5
09
/05
/mai
/2008
10:23
Edition Plon - Thriller fantastique - Avril 2008 - 264 pages
Présentation de l’éditeur : Elles voulaient vivre libres et heureuses dans la maison de leurs rêves.
Elles ignoraient que le Mal les y attendait.
Les premières lignes : "Il y eut un
précédent et même plusieurs. Mais jamais personne n'en sut rien. C'était dans l'ordre des choses, l'ordre que la Villa Marguerite et son maître réussissaient toujours à imposer, et cela quels que
fussent les événements en cause, leur gravité."
Mon avis : Alec Covin frappe à nouveau avec un
thriller flirtant avec le surnaturel, un genre dans lequel il excelle. Et il est français. Son talent pour faire naître le frisson chez ses lecteurs se confirme avec "Deux et Demi ou le
roman du Diable". Grace est une écrivaine irlandaise qui cherche en vain l’inspiration. C’est en France avec sa compagne Kate qu’elle décide de se rendre. En effet, un mystérieux mécène
lui offre l’opportunité d’écrire un livre dans sa magnifique villa perdue au cœur de la forêt de Fontainebleau. Un cadre idyllique pour écrire. Mais le mal rôde et le cauchemar
prend forme parallèlement à la fièvre créatrice de Grace. Point intéressant, l’auteur nous fait découvrir le récit de cette dernière. Une sorte de roman dans le roman.
Un huit-clos intense et oppressant, un maison hantée à mille lieux des clichés que l’on connaît, un suspense allant
crescendo, deux héroïnes attachantes et une atmosphère méphistophélique en font un roman diablement efficace. Et pour les lecteurs impatients de lire la suite des "Loups de Fenryder", Plon informe dans ce livre que le
tome 3 est à paraître.
Ma note :
8 mai 2008
4
08
/05
/mai
/2008
16:10
De nouvelles et nombreuses parutions pour ce joli mois de mai et
encore je n’ai pas tout noté. Que d’efforts déployés pour résister à la tentation ! Commençons donc par les sorties en format poche. N’hésitez pas, dans vos commentaires, à rajouter des
titres que vous attendez avec impatience ce mois-ci en indiquant l’éditeur, le genre et la date de sortie si vous l’avez.
Editions 10/18
- La conspiration des miroirs - Giulio Leoni
(Thriller) 22/05/2008
- Love - Toni Morrison (Littérature étrangère) 22/05/2008
- Beloved - Toni Morrison 22/05/200 (Attention chef-d’œuvre !)
- Le chant de Salomon de Toni Morrison 22/05/2008
- L'oeil le plus bleu - Toni Morrison 22/05/2008
Pocket
- Les arcanes du chaos - Maxime Chattam (Thriller) 15/05/08
Points
- Contes barbares - Craig Russell (thriller) 07/05/08
Le livre de poche
- Journal d'hirondelle - Amélie Nothomb (thriller) 21/05/08
- Les ruines
- Scott Smith (thriller) 14/05/08
Folio 2 €
- Celui qui chuchotait dans les ténèbres - Lovecraft, Howard Phillips 15/05/08
- Pandora et autres nouvelles - Gérard de Nerval 15/05/08
Albin Michel
- La Théorie Gaïa - Maxime Chattam (thriller) 03/05/08
Editions du Rocher
- Charles Eduard
Stuart - James Mc Cearney (Biographie) 22/05/08
Au Diable Vauvert
-
Marketing viral - Marin Ledun (Thriller) 15/05/08
Fleuve Noir
- Lliane (Chroniques des elfes 1) - Jean-Louis
Fetjaine (Fantasy) ???
Futuropolis
- Coupures irlandaises - Vincent Bailly et Krys –
(Bande Dessinée) - 15/05/2008
1 mai 2008
4
01
/05
/mai
/2008
19:32
Editions Paquet - Tome I - Mars 2008 - 107 pages
Présentation de l’éditeur : Seck voit le corps de son père, mort depuis dix ans, diriger sa vie. Et il lui obéit. Karen, elle, rêve de monstres gigantesques surgissant des
flots, mais parvient malgré tout à garder les pieds sur terre pour deux, elle et Seck.
Mais Seck est fragile, et peu à peu tous les éléments se mettent en place pour provoquer en lui une lente descente au cœur des ténèbres…
Mon avis : Voilà un
ouvrage pour le moins original avec son petit format et ses angles arrondis. Tony Sandoval nous plonge dans un récit étrange à l’atmosphère lugubre. La lecture
débute par des dessins en noir et blanc avant de dévier vers la couleur ce qui est beaucoup plus agréable à l’œil. Seul regret côté graphisme, ce
sont les changements de style pas toujours plaisants à voir mais il est indéniable que l’auteur a un grand talent pour donner vie à ses personnages.
Nous pénétrons le milieu musical du métal où des groupes se lancent dans des concours et rivalisent de malice et même plus pour s’éliminer. Et parmi ce déchaînement de violence
va éclore une belle histoire d’amour entre Seck et Karen. Mais la vengeance couve malgré tout attisait par ce qui ne devrait plus être. Le fantastique rejoint peu à peu la
réalité. Néanmoins, le scénario est un peu léger. C’est une petite déception dans mon cas. Je n’ai pas réussi à accrocher. Peut-être qu’une seconde lecture s’impose.
Ma note :
25 avril 2008
5
25
/04
/avril
/2008
20:35
Editions Plon - Avril 2008 - 276 pages
Présentation de l’éditeur : En ce jour de la Toussaint 1148, Malachie meurt dans les bras de saint Bernard à Clairvaux. Avant de mourir, il a légué au célèbre abbé les 111
prophéties concernant l'avenir de l'Eglise.
Près de neuf siècles plus tard, soeur Inès, agent secret de l'ordre du Salut divin des Jésuites, enquête sur ces prophéties. Elle va découvrir le terrible secret qui menace
l’Église de destruction, elle affrontera les plus dangereux membres de l'Opus Dei et de la Légion du Christ qui se livrent une guerre sans merci -la guerre des reliques- pour prendre le pouvoir
au Vatican. Elle sera aidée dans sa quête par le père Michael qui détient un mystérieux carnet ayant appartenu au pape assassiné, Jean Paul 1er. Mais que cache ce terrible secret
?
Les premières lignes : "La sœur se recueillait sous une arche antique couverte d’inscriptions grecques. Elle avait maintes fois
échappé à la mort pour atteindre ce havre tranquille. Mais son esprit demeurait agité car sa vie désormais n’était faite que de sursis. Avec effroi, elle se souvint des cent onze prophéties de
saint Malachie, moine irlandais, archevêque d’Armagh, qui les avait écrites en 1139".
Mon avis : Jean-Michel Thibaux nous embarque dans un étonnant thriller fantastique
baignant dans une religion aux accents fanatiques. Ici point de force publique, ni d’agence gouvernementale. Tout se passe intra-muros au cœur de la chrétienté. Nous découvrons
de puissantes organisations religieuses qui se disputent le pouvoir allant jusqu’à ressembler par leurs actes aux gangs des banlieues se faisant la guerre. C’est surprenant ! La grande
ignorante que je suis en matière de religion a bien eu du mal a cerner chacune d’entre elles mais avec un peu de concentration, le voile se lève.
Les nombreux personnages, fervants croyants, sont bien loin de l’image que nous nous en faisons habituellement. Ces religieux sont prêts à tout pour arriver à
leurs fins, même au pire des péchés. Leur humanité se confond avec une monstruosité qu’ils pensent être légitime puisqu’ils servent la cause de Dieu. Les apparences sont bien souvent
trompeuses. Le lecteur emboîte le pas de nos deux héros, le père Michael et Sœur Inès qui ne cessent de sillonner le monde lors de missions particulièrement périlleuses où leurs ennemis
ne sont jamais loin. De la jungle sauvage du Panama au massif de la sainte Baume en Provence en passant par les arcanes du Vatican, c’est à un voyage palpitant que nous convie
l’auteur.
Ma note :
19 avril 2008
6
19
/04
/avril
/2008
16:42
Elaine - Herbert Gustav Schmalz (1856-1935)
Une envie comme ça de poster une peinture en rapport avec le temps par ici. Petite accalmie
aujourd'hui. Enfin la pluie est de retour accompagnée d'orage et la joie de voir un jardin se parer de belles couleurs comme le vert. Au diable la sécheresse mais bon sang qu'il fait
chaud. Et oui nous somme en Provence et la pluie se mérite ici. Il faut donc souffrir avant quéclate l'orage...
Brumes et pluies
Ô fins d'automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
D'envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau
D'un linceul vaporeux et d'un vague tombeau.
Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue,
Où par les longues nuits la girouette s'enroue,
Mon âme mieux qu'au temps du tiède renouveau
Ouvrira largement ses ailes de corbeau.
Rien n'est plus doux au coeur plein de choses funèbres,
Et sur qui dès longtemps descendent les frimas,
Ô blafardes saisons, reines de nos climats,
Que l'aspect permanent de vos pâles ténèbres,
- Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux,
D'endormir la douleur sur un lit hasardeux.
Par Charles Baudelaire
La liseuse
-
dans
Autour du livre
17 avril 2008
4
17
/04
/avril
/2008
17:37
Borderline, les mots de minuit - Tome I -
Ed. Bamboo - Grand Angle
Présentation de l’éditeur : Le remède miracle pour parer
à la panne d'inspiration, Fernando l'a peut-être trouvé. Ça tombe bien pour ce jeune écrivain harcelé à la fois par son banquier pour un compte débiteur et par son éditeur pour un contrat
d'édition à honorer. N'empêche, c'est bizarre d'écrire automatiquement en dormant après avoir fumé une herbe chilienne ramenée par un copain. Bizarre et inquiétant si l'on considère la noirceur
de l'histoire accouchée, celle d'une épouse prisonnière de la spirale meurtrière de son mari. Et quand il s'avère que la fiction de Fernando est un drame authentique qui n'a jamais été dévoilé.
Le romancier se retrouve dans de beaux draps, pourchassé par un serial killer, soupçonné par la police, sans personne à qui se confier. Fernando est dans une situation franchement limite, une
situation borderline...
Mon avis : Ce one-shot sorti en février 2008
s’inscrit dans un premier cycle. La couverture annonce mystérieusement "Chapitre 1". Une suite est-elle à envisager ? Notre héros, Fernando, est un écrivain souffrant du syndrome de
la feuille blanche qui à la suite d’une expérience - disons planante - va se retrouver plongé dans de surprenantes aventures. La fiction va rejoindre la réalité d’une bien étrange
manière. Le scénariste Alexis Robin nous offre une narration claire mais parfois trop expéditive en ce qui concerne l’enchaînement des scènes. L’intrigue est riche en
rebondissements, le suspense va crescendo. Toutefois, quelques personnages auraient mérité à être plus développés à mon goût. Beaucoup de questions restent sans réponses. Que de
mystères...
Le dessin de Nathalie Berr est très réaliste et s'ajuste plutôt bien à l’histoire. Cette dessinatrice aime à représenter ses personnages
sous divers angles ce qui est plutôt original tout comme le panorama qui les entoure et qui donne envie de s’attarder sur chaque planche. A noter, la troublante ressemblance de Fernando avec le
comédien Jean Reno. La colorisation de Christophe Lagrange est assez lumineuse ce qui détonne avec l’atmosphère quelque peu noire du récit. Au final, c’est un thriller efficace
saupoudré de quelques pincées de fantastique par çi par là et dont on espère quelques futurs éclaircissements.
Merci à Planète BD et aux éditions Bamboo pour l’organisation du
concours. Valdebaz
l'a lu aussi.
Ma note :
12 avril 2008
6
12
/04
/avril
/2008
16:36
Ed. Au Diable Vauvert (2007) - Livre de poche (mai 2008) - 364 pages
Présentation de l’éditeur :
Une femme anonyme disparaît, laissant un journal intime qui raconte au quotidien son expérience sexuelle. Pour tous ceux qui la connaissaient, elle semblait l’épouse idéale : heureuse,
dévouée, épanouie. Mais son journal révèle une vérité bien différente, celle d’une mariée aux désirs inassouvis…
Mon avis : Nikki Gemmel nous propose la lecture d’un journal
intime sous la forme atypique de courts chapitres dont les titres se composent de leçons qui semblent puisées dans un traité de savoir-vivre dédié aux anglaises de la période
victorienne. Nous découvrons au travers de ce journal, l’histoire d’une trentenaire, à l’image de l’épouse parfaite et qui pourtant - suite à des soupçons d’infidélité de son
mari - va d’expériences érotiques en expériences adultères réveiller des désirs insoupçonnés. Nous suivons pas à pas son quotidien, son intimité, son évolution personnelle, ses pensées et ses
doutes les plus secrets. Une véritable exploration de la femme sous tous ses visages, l’épouse, l’amante puis la mère. De beaux passages sont à souligner sur la grossesse et la maternité.
L’écriture à la seconde personne du pluriel peut dérouter voir en agacer plus d’un mais la construction dans son ensemble est si originale que l’on passe outre cette étrange impression de ne
faire qu’une avec la narratrice. La chute est des plus ouvertes laissant beaucoup de liberté à nous, lecteurs. Une lecture troublante, frémissante qui incite à
la réflexion sur les rapports homme-femmes.
Les premières lignes :
"Leçon 1
L'honnêteté est de la plus extrême importance
Votre mari ignore que vous écrivez ceci. Il est assez facile d'écrire juste sous son nez. Presque aussi facile, peut-être, que de coucher avec d'autres. Nul ne saura jamais qui vous êtes, ni ce
que vous avez fait, car vous avez toujours été considérée comme la bonne épouse."
Ma note :
9 avril 2008
3
09
/04
/avril
/2008
11:27
Ed. Albin Michel et Ed. Le Livre de Poche - 2001 - 368 p.
Présentation de l’éditeur : La génétique sur la piste de nos ancêtres. Histoire d'une stupéfiante
découverte scientifique. Bryan Sykes, scientifique mondialement connu pour ses recherches sur l'ADN et professeur de génétique à l'Université d'Oxford, nous fait partager, avec clarté et humour,
une extraordinaire découverte. Déjà célèbre pour son identification de l'Homme des Glaces et des Romanov, il nous révèle ici que nous descendons tous
de sept femmes de la Préhistoire.
Voulez-vous savoir qui est votre lointaine ancêtre : Héléna, la Pyrénéenne ; Yasmine, la
Syrienne ; Katrine, la Vénitienne ; Tara, la Toscane d'Europe du Nord ; Ursula, la nomade ; Velda, l'Espagnole de Finlande ; ou bien Xénia, la Caucasienne ?
Cet ouvrage, qui repose sur des recherches scientifiques du plus haut niveau, nous montre
comment le patrimoine génétique de chacun d'entre nous s'est transmis au cours des âges, sans altération majeure, par la lignée maternelle. Au-delà de ce jeu de piste fascinant et de cette
invitation à retrouver la trace de nos origines, Les sept filles d'Ève révolutionne de façon radicale l'histoire des migrations humaines et notre conception de la Préhistoire, ouvrant ainsi des
perspectives immenses à la science de demain.
Mon avis : Voilà un ouvrage scientifique qui se trouve être accessible au commun des
mortels tant dans le fond que dans la forme. Une écriture simple, un vocabulaire toujours expliqué. C’est au travers des dernières découvertes génétiques que vont prendre forme
les sept filles d’Eve appartenant toutes à la lignée de l’Homo Sapiens et arrivées en Europe entre 45.000 ans et 8.000 ans. Entre fiction et science, nous marchons sur les traces
de nos ancêtres maternels qui nous ont transmis l’ADN mitochondrial (outre l’ADN nucléaire). Grâce à ce don précieux, les scientifiques peuvent enfin suivrent les migrations humaines, remonter le
cours de notre histoire et comprendre son évolution. L’auteur a donc par ses recherches - analyse de milliers d'échantillons sanguins de
l’Europe - établi une théorie selon laquelle, nous, les européens descendons de sept souches d’ADN de l’époque préhistorique.
C’est en extrayant et en étudiant l’ADN de l’homme des glaces, le célèbre Ötzi que Brian Sykes va découvrir des correspondances de séquences ADN avec des personnes contemporaines dont une
irlandaise, descendante d’Ötzi. Le professeur d’Oxford a affectueusement baptisé ses 7 Eves avec un prénom commençant par la lettre du classement génétique des 7 groupes (Ursula, Xénia, Helena,
Velda, Tara, Katrine et Jasmine). De là, le lecteur part pour un incroyable voyage à la quête de nos origines ou sera expliqué l’ADN et ses groupes sanguins, ses fonctions.
Parallèlement, Brian Sykes va évoquer la vie des scientifiques, des chercheurs via des anecdotes abondantes et drôles. Un ouvrage de vulgarisation à mettre entre toutes les mains. Humour british et érudition éclairée sont au
menu.
Ma note :
6 avril 2008
7
06
/04
/avril
/2008
14:19
Ayant été happée quelques
années auparavant par la vague du Seigneur des anneaux version cinéma, j’étais parti dans l’idée de lire le chef d’œuvre de J.R.R. Tolkien. J’ai malheureusement vite déchanté devant l’ampleur des
descriptions et me suis donc arrêtée à une centaine de pages avec toujours dans l’idée de m’y remettre un jour. C’est alors qu’est apparue l’occasion de relire du Tolkien avec la sortie récente
du livre « Les Enfants de Húrin ». Ce conte - tout à fait abordable pour les néophytes dont je suis - a été reconstitué par Christopher Tolkien, le fils, à partir des brouillons, notes,
lettres et manuscrits laissés par son père.
Ed. Christian
Bourgeois - Février 2008 - 297 pages
Présentation de l'éditeur : Des milliers d'années avant Le Seigneur des Anneaux, la Terre du Milieu est en proie aux luttes entre Morgoth, le premier Seigneur Ténébreux, et les
Elfes, alliés aux Hommes. C'est contre Turin et Niënor, les enfants de Hurin, que Morgoth va lancer une terrible malédiction, les contraignant à une vie malheureuse et errante, pour se venger du
héros qui a osé le défier. Les Enfants de Hurin, œuvre entreprise par Tolkien au cours de la Première Guerre mondiale, s'adresse aux lecteurs du Seigneur des Anneaux, qui retrouveront le souffle
de ce roman dans l'histoire de Turin, héros humain qui cherche sa place parmi les Elfes et les Hommes dans un monde en guerre trompé par le destin, il lutte de manière spectaculaire et tragique
contre Morgoth, nous faisant découvrir un passé méconnu de la Terre du Milieu.
Mon
avis :
Après une préface très instructive sur les motivations de la version longue de ce conte et une note très appréciée sur la prononciation, le lecteur plonge dans un monde très différent de celui du
Seigneur des anneaux. Une œuvre tout d’abord moins volumineuse. Une histoire bien plus sombre se déroulant aux premiers âges. Une atmosphère dense vacillant entre espoir et
désolation. Une époque rude pour ces peuples que sont Hommes, Elfes et Nains, soumis inéluctablement au noir Morgoth dont l’ombre ne cesse de s’étendre sur la Terre du Milieu. Tùrin,
porteur d’une terrible malédiction va traverser de nombreuses épreuves et mener un rude combat. Le récit parfait pour qui aime les romans d’aventure. A la fois ténébreux et fier,
Tùrin n’est pas le héros maintes fois évoqué. Il est au contraire coléreux, taciturne mais aussi sensible et juste. L’auteur aime à brosser des personnages fragiles, courageux et plus
que tout aux destins tragiques.
Seul ombre au tableau, les innombrables noms de lieux qui peuvent faire perdre la boussole en cours de lecture. Mais pour
ramener le lecteur sur le bon chemin, une liste des noms ainsi qu’une carte dépliante ont été ajoutées. Des appendices nous apportent moult références et les connaissances nécéssaires à
la compréhension de l’univers de J.R.R. Tolkien et de sa création. Sans oublier les arbres généalogiques retrançant parentés et lignées de différentes maisons. L’ouvrage est de plus
agrémenté de nombreuses illustrations d’Alan Lee pour le plus grand plaisir de nos mirettes. Une œuvre épique, tragique, mélancolique à découvrir pour les curieux ou à redécouvrir pour les lecteurs du
Silmarillion.
Ma
note :
La liseuse
-
dans
Genre SF-Fantasy