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Le Blog Littéraire

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Avertissement au lecteur qui se risque en ces lieux !
Bienvenue sur mon blog entièrement dédié à l'une de mes passions, les livres. C’est une façon pour moi de garder une trace de mes lectures mais aussi de les partager avec d’autres passionnés et d’échanger des impressions et avis que je souhaite constructifs. 
Bien sûr, mes avis sont personnels et n'engagent que moi.
Bonne balade chez Laetitia la liseuse.

20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 12:08

Avec l'album présenté ci-dessous, j'ouvre un nouveau rayon dans mon index des chroniques BD par genre, Les adaptations d'oeuvre littéraire. Viendra ensuite Le gardien du feu, une très belle adaptation du roman de l'auteur breton Anatole Le Braz. Pour éviter un billet trop long, je n'ai pas ajouté d'illustrations mais vous pouvez cliquer sur la couverture pour découvrir quelques planches.

Veillée funèbre
Editions Delcourt - Collection Terres de légendes - Février 2009
 
A Kiev, la ville aux cent clochers, le jeune étudiant philosophe Thomas Brutus est convoqué dans le bureau du recteur du Séminaire. Ce dernier lui explique qu’un riche seigneur d’Ukraine le réclame impérativement pour veiller sa fille mourante. Une kibitka tirée par des chevaux et suivie d’une bonne escorte l’attendent de pied ferme. C’est donc bien malgré lui que le jeune homme est conduit au chevet de l’agonisante qui décède, hélas, peu avant son arrivée. Alors qu’on lui enjoint de prier trois nuits durant pour l’âme de la défunte, Thomas reconnaît avec horreur la jeune fille. De terribles souvenirs lui reviennent tandis qu’installé dans la chapelle à son chevet, il s’apprête à combattre le Mal.
 
Veillée funèbre est l’adaptation de Vij, la nouvelle fantastique de Nicolas Gogol publiée en 1835 et traduite en français dans le recueil Nouvelles russes par Nicolas Gogol sous le titre Le Roi des gnomes. Publié dans la collection Terres de légendes de Delcourt, c’est un conte fortement inspiré par le folklore ukrainien où le surnaturel est ancré depuis longtemps dans la culture populaire.
 
Martine Muller offre à son lectorat un voyage dépaysant dans de lointaines contrées sur les traces de Thomas Brutus. Ce personnage est au centre de l’intrigue et bien que n’ayant que peu le profil d'un héros, tous les regards sont tournés vers lui. En effet, la mission que lui confie le seigneur des lieux est délicate mais primordiale. "Ne permets à personne de me lire les prières, papa, mais envoie au séminaire à Kiev, et fais amener le boursier Thomas Brutus, qu’il prie trois nuits pour mon âme pécheresse, il sait". Bien qu’intéressants, les protagonistes auraient gagné à être plus développés. Hormis les quelques souvenirs évoqués par le jeune Brutus lors de sa rencontre avec la sorcière, peu de choses sont connues de sa vie mais peut-être est-ce dû tout simplement à la brièveté de l’histoire originelle. Il est vrai que tout arrive trop vite et cette impression se confirme par la chute qui n’en reste pas moins marquante.
 
Le dessin de Jérôme Lereculey sert toujours aussi bien les plus belles légendes à l’instar de la série Arthur, une épopée celtique qui avait séduit le temps de 9 tomes. Dans Veillée funèbre, il réussit à créer une atmosphère lugubre, une attente angoissante pour le pauvre héros dépassé par les évènements et de beaux décors célébrant le folklore slave oriental. Des vastes plaines enneigées aux forêts les plus hostiles, des habitants pétris de vieilles croyances aux créatures infernales, tout est fait pour plonger le lecteur dans les plus grands récits fantastiques d’Europe de l’est. La mise en couleurs de Lorenzo Pieri y contribue d’autant plus.
 
Veillée funèbre se conclut par un carnet de croquis de huit pages qui montre l’excellent travail de recherche des auteurs en vue de demeurer fidèle à l’esprit de la nouvelle initiale malgré un scénario un peu trop léger.

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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 16:04

Sept MissionnairesEditions Delcourt - Collection Conquistador - Février 2008 - 56 pages
 
Présentation de l'éditeur
: Irlande, IXe siècle. Sept moines vivant en communauté ont depuis longtemps tourné le dos aux principes sacrés de l'Église. Chacun se livre corps et âme à son péché de prédilection : qui à l'orgueil, qui à l'envie, qui à la luxure...
 
Mais les foudres du Très-Haut vont s'abattre sur ces sept pécheurs capitaux, sous la forme d'une périlleuse mission : prendre la mer et évangéliser de féroces Vikings !

 
Sept missionnaires est le 4ème opus de la collection Sept proposée par Delcourt et dont chaque album est l'oeuvre de différents auteurs et dessinateurs. Chaque volume racontant une histoire complète et indépendante. "7 récits, 7 missions à haut rique, 7 équipes de 7 hommes décidés à réussir".
 
Alain Ayroles embarque ses lecteurs, pour quelques heures de divine lecture, au pays des vikings où 7 religieux vont - aux périls de leurs vies - tenter de convertir ces fiers guerriers au christianisme. Une mission suicide assumée, bon gré mal gré, par 7 moines qui ne voient là qu'une belle occasion d'assouvir quelques péchés capitaux. 7 hommes (de Dieu), 7 péchés... Imaginez un peu le tableau ! Cet album est un vrai concentré d'humour. Les scènes où l'on retrouve les 7 pécheurs en pleine action sont drôlatiques à souhait. Avec de tels travers, la réussite de l'évangélisation est remise en question mais les moines ont plus de ressources qu'il n'y paraît ! Les rebondissements s'enchaînent avec fluidité sur une trame  impeccable et des dialogues parfaitement étudiés.
 
Luigi Critone offre un dessin fort agréable et savamment détaillé, accompagné d'une mise en couleurs de toute beauté, signée Lorenzo Pieri. Un bel équilibre entre numérique et aquarelle. Un album palpitant et indispensable pour les amateurs d'aventures historiques.
 
                             

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 12:10

Avant que les chroniques de Bandes Dessinées ne soient trop nombreuses sur le blog, j'en profite pour créer cet index classé par genre puis par thème. Le neuvième art a en effet exploré la plupart des genres abordés dans le roman. Pour vous rendre sur la chronique du titre choisi, rien de plus simple : cliquez sur la couverture de l'album. A vous de choisir votre histoire ! Et si dans les commentaires, vous souhaitez apporter votre contribution, libre à vous ^^ Ma LAL ne demande qu'à prendre de la hauteur...

NB : Les chiffres que vous trouverez entre paranthèse à la suite des titres sont les numéros des tomes. Les titres qui n'en ont pas sont des one-shot (1 seul tome). Mise à jour le 07 décembre 2009.


 
Rayon Polar ----------------------------------------------------------------------------------------


Policier

- Shutter Island









   
Thriller

- Le jardin des glaces

- Le profileur

- Borderline (1)



Rayon Fantastique ---------------------------------------------------------------------------------

   
Sorcellerie - Possession

- Moriganes (1)

- La madone de Pellini (1)

- Loudun




     
Esotérisme - Etrange
 
- Necromancy (1)
 
- La licorne (1 et 2)
 
- Corpus Hermeticum (2)
 
- Nocturno (1)




Gothique - Apocalypse


- Apocalypse (1)


- D, Lord Faureston




 
Rayon Fantasy ------------------------------------------------------------------------------------


Heroic-Fantasy

- Ewen (1)











Mythologie Celtique

- Arthur, une épopée celtique (série terminée)










Mythologie Nordique

- Le crépuscule des dieux (1 et 2)

- Le crépuscule des dieux (3)






   
Conte - Féerie

- Le bois des vierges (1)

- La légende du changeling (1)

- Les contes du Korrigan (6)






- Souvenirs d'un elficologue (1)






Rayon Science-Fiction ----------------------------------------------------------------------------

 
Steampunk

- Clockwerx (1)  









Rayon Historique ----------------------------------------------------------------------------------

Préhistoire

- Neandertal (1)







  
 
L'Egypte des pharaons

- Sur les terres d'Horus (1 à 6)

- Sur les terrres d'Horus (7)





          
Antiquité (Rome)

- Murena (1 à 4)

- Murena (5)

- Murena (6)

- Ben Hur (1)
 

Antiquité (Celte)

- Les druides (1 à 3)

- Les druides (4)






Moyen-Age

- Le trône d'argile (1 et 2)

- Sept Missionnaires







Renaissance

- Vinci, l'ange brisé (1)
   
- Saint Germain (1)


 
 

- Gloriande de Thémines

- Lady Tara Corwall


- Elizabeth Bathory


 
Rayon Adaptation d'Oeuvre Littéraire --------------------------------------------------------
 

- Veillée funèbre

- Le gardien du feu (1)

- La légende de la mort (2)

 



- Princesse Sara (1)







Rayon Drame - Passion ------------------------------------------------------------------------
 

- La guerre des Sambre (1)

- La guerre des Sambre (2)







Rayon Chronique Sociale ------------------------------------------------------------------------

- Coupures irlandaises











Rayon Guerre - Action - Aventure -------------------------------------------------------------

- Paroles de poilus  [14-18]

- The bridge  [Irak]

-
Canoë Bay [Piraterie]

 

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 11:20

Le cinéma américain s’est empressé d’adapter Ben-Hur et bien lui en a pris puisqu’il fait parti des films les plus oscarisés. Et parce que c’est un péplum que j’ai vu et revu, j’étais curieuse de lire sa version BD. J’y ai d’ailleurs appris - voir la chronique - que Ben-Hur est à l’origine un roman. En cliquant sur la planche, vous trouverez une interview de Jean-Yves Mitton.
 
Editions Delcourt - Collection Histoire & Histoires - Livre 1er, Messala - Novembre 2008 - 48 pages

 

Jérusalem, en l’an 27. De retour au pays après cinq années passées à Rome, Messala, devenu tribun de l’empire romain retrouve son ami d’enfance, Juda Ben Hur, prince de Judée. Malgré le bonheur des retrouvailles dans les splendides jardins du palais de la colline de Sion, leur conversation amicale tourne court à l’évocation de l’emprise de Rome sur le royaume de Judée. Une amitié mise à mal par les ambitions de conquête de l’un et la soif de liberté de l’autre. Un vent de colère souffle sur Jérusalem et un dramatique événement va sceller bien des destins.
 
Tout comme le film de William Wyler rendu célèbre par la course de chars avec Charlton Heston en 1959, cette bande dessinée est une adaptation du roman écrit en 1880 par Lewis Wallace, général de l’armée de l’Union lors de la guerre de Sécession. Dans une note explicative, Jean-Yves Mitton indique son souhait de rester proche du livre : "Puissé-je restituer ce roman dans toute sa profondeur tout en empruntant au 7e Art un peu de sa colossale mise en scène avec les outils plus modestes qu’offre le 9e Art."
 
Bien plus fidèle à l’esprit du roman qu’à la forme édulcorée proposée par Hollywood, cette version se veut plus foisonnante en références judaïques. L’action passe au second plan pour laisser plus de champ à l’évocation du Messianisme biblique qui dévorait alors la Judée. Un autre thème, intemporel celui-là, est abordé sur le plan historique : l’éternel conflit des cultures pour la possession de la terre d’Israël qui, à cette époque, est une Province romaine sous le joug de l’empereur Tibère. Messala et Ben Hur représentent cette confrontation entre deux civilisations ennemies. Malgré le nombre important des dialogues et une histoire qui a été maintes fois revue, cette version plus que périlleuse est à la hauteur de la tâche.
 
Graphiquement, l’influence des décors monumentaux des péplums cinématographiques est bien réelle et remarquablement bien rendue. La ville sacrée de Jérusalem et ses environs prennent vie sous les yeux du lecteur. Le trait est des plus classiques mais savamment précis ce qui confère aux visages, une belle palette d’expressions. Une belle réussite rehaussée par les couleurs vives de Jocelyne Charrance.
 
En conclusion, cette grande fresque biblique bien que fictive, restitue avec brio toute l’envergure et les grands thèmes de l’œuvre originale : Ben-Hur, a tale of the Christ. Ce Livre 1er, Messala, trouvera une suite dans 3 autres tomes à paraître.
                             

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 10:51

Et encore une BD à inclure dans mon index publié précédemment. C'est avec cet album que j'inaugure le rayon Science-fiction - sous-genre Steampunk. Un genre qui explore ici, le Londres de l'époque victorienne. Je vois déjà certain(e)s d'entre vous hausser un sourcil, l'air très intéressé ! Même si je suis quelque peu perplexe, l'histoire et le graphisme me plaisent assez pour lire la suite. Vous trouverez une petite définition du genre au début de la chronique. Un sous-genre, ma foi fort sympathique ! Si vous connaissez d'autres titres de steampunk, ça m'intéresse. 
Clockwerx, Tome 1 : Genèse
Ed. Les Humanoïdes associés - Tome I - Genèse - 48 p. - Nov. 2008
 
Londres, au XIXe siècle. Dans le quartier malfamé des docks, Matt Thurow enquête, pour son propre compte, sur une série de morts violentes et mystérieuses. Cet ancien policier de Scotland yard ne se doute pas une seule seconde de l’ampleur de l’affaire dans laquelle il s'est engagé. Le jeune homme va croiser la route de Molly Vane, autrefois ingénieur au sein de la puissante Golden Shell, aujourd’hui rebelle s'évertuant, avec une poignée d’hommes bien décidés, à contrarier le projet Clockwerx et à empêcher la compagnie de mettre la main sur le lucifernium, une source d’énergie révolutionnaire très convoitée. Pour ce faire, Miss Vane n’hésite pas à voler quelques clocks - robots d’une efficacité redoutable - et à s’engager dans une guerre des plus dangereuses pour freiner les ambitions démesurées d’un cercle d’individus fort influents.

Genèse est le premier tome de ce diptyque se déroulant dans le Londres de l’époque victorienne. Jason Henderson et Tony Salvaggio au scénario se sont permis une fantaisie en plongeant leur intrigue dans un univers steampunk. Un sous-genre se rattachant à la science-fiction mais prenant pour cadre le XIXe siècle et son ère industrielle. La technologie est celle des machines à vapeur complexes et souvent démesurées à l’image des clocks, géants de fer pilotés par des hommes et animés par le lucifernium.
 
Les scénaristes plongent d’emblée le lecteur dans l’action qui va crescendo, multipliant les rebondissements. Malgré la simplicité de la trame, le suspens et la dynamique de l’intrigue tiennent le lecteur en haleine. L’atmosphère brumeuse londonienne et la menace latente qui semble peser sur le port - lieu où se passe la majorité des évènements - sont bien rendues et contribuent au mystère qui intéresse tant les protagonistes. La seul ombre au tableau - et qui risque fort d’en rebuter plus d’un - se situe au niveau de la narration. Celle-ci est chaotique et gâche la fluidité et l’enchaînement des différentes scènes.
 
Le dessinateur Jean-Baptiste Hostache apporte un soin tout particulier aux décors urbains. La célèbre Tour de l’Horloge et les demeures anglaises sont remarquablement dessinées. De même, la technologie inhérente au genre est bien retranscrite, à la fois rétro et sophistiquée. Les clocks à l’esthétique savamment recherchée en sont un bel exemple. D’ailleurs le dessinateur prend plaisir à les croquer sous toutes les coutures. En revanche, les traits de certains personnages sont quelques fois inégaux et peuvent prêter à confusion.
Quant aux couleurs, elles servent parfaitement l’époque victorienne et ses mystères, que même le brouillard a du mal à dissimuler.
 
Bien que décevant dans sa forme narrative, Clockwerx a les atouts nécessaires pour plaire aux amateurs du genre. Le second tome, avec l'éclairage qu'il devrait apporter, est d’ores et déjà attendu de pied ferme pour confirmer ou non cette impression.

                          

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 18:15

Le Crépuscule des Dieux, Tome 3 : FafnerEditions Soleil Prod. - Tome III, Fafner - Janvier 2009 - 48 pages
 
Présentation de l'éditeur : Le premier âge touche à sa fin. La muraille qui protégeait le royaume des Hommes et celui des Dieux est tombée. Les hordes venues de Jotunheim déferlent sur le Walhalla, dernier rempart devant le chaos.
 
Pendant ce temps, Siegfried grandit, loin des hommes. Malgré lui, Mime le Nibelung s’attache à cet enfant. Il lui apprend la magie des runes, la forge et le combat. Pourtant, il n’oublie pas la promesse qu’il a faite à son frère, Albéric : Siegfried doit terrasser le dragon.
 
 

 
Dans cette version du Crépuscule des dieux, Nicolas Jarry a choisit la langue germanique pour nommer ses personnages. Ces noms se retrouvent d’ailleurs dans le célèbre opéra de Wagner. Ainsi le dieu Odin devient Wotan, son épouse Frigg se prénomme Fricka. Une variation qui peut surprendre mais qui n’enlève rien à la fluidité de l’histoire. Car si le second tome foisonnait d’explications mythologiques et demandait une relecture du premier tome, cet album se révèle limpide et beaucoup plus léger. L’intrigue se concentre sur l’éducation du jeune Siegried et du but qu’il s’est fixé. C’est captivant de bout en bout.
 

 

Le style graphique de Djief est toujours aussi agréable, coloré et servi par un découpage aéré. Il est en parfaite adéquation avec l’univers de ce récit fabuleux. Les scènes de combats sont flamboyantes à l’image de celle qui ouvre l’album - le déferlement des hordes de Jotunheim - ou encore l’affrontement qui oppose Siegfried au terrible dragon Fafner. Ajoutons à cela un peu de douceur dans ce monde de brutes, avec la rencontre de Siegfried et de Brunehilde et le lecteur est emporté pour un grand moment des plus épiques.
 
Avec ce troisième volet, Le crépuscule des dieux devient une série incontournable pour qui veut découvrir ce mythe ou s’y replonger.



Les titres de la série Le crépuscule des dieux
 :
1. La malédiction des Nibelungen - Mai 2007
2. Siegfried - Novembre 2007
3. Fafner - Janvier 2009 undefined

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 12:07

Sur les terres d'Horus, Tome 7 : Neferhor ou la quête d'IsisEditions Delcourt - Tome 7 - Neferhor ou la quête d'Isis - Nov. 2008
 
Palais royal de Pi-Ramsès en Egypte. XIXe dynastie. Le Pharaon Ramsès II confie une nouvelle mission à son fils, le prince Khâemouaset, grand prêtre de Ptah. En effet, à Thèbes, le corps sans vie du second prophète a été retrouvé. La victime, Nakhmout, était une figure importante du clergé d’Amon, puisque chargée des comptes du domaine. Le prince, assisté de la belle scribe Meresankh, va enquêter sur place pour faire la lumière sur cette mort et tenter de démasquer le coupable. C’est aussi l’occasion pour Khâ de rappeler aux ambitieux prêtres d’Amon, que seul Pharaon détient le pouvoir en Egypte. En effet, ces derniers n’apprécient pas cette intrusion royale dans leur cercle fermé et lui font savoir. De son côté, Dame Meresankh tente de résoudre une énigme trop personnelle pour être ébruitée. Que signifie ces statuettes déposées chaque jour devant sa porte ? Est-elle victime d’une malédiction ou lui joue-t-on un bien mauvais tour ?
 
Dernier diptyque de la série Sur les terres d’Horus, Neferhor ou la quête d’Isis constitue le premier tome d’une nouvelle enquête policière. Réunissant à nouveau Khâemouaset et Meresankh, Isabelle Dethan choisit de poser son intrigue au Grand Temple de Karnak et plonge son lectorat dans les arcanes du pouvoir religieux sous le règne de Ramsès II, seigneur des Deux Terres. Bien que Pharaon connut tout au long de sa royauté la prospérité, il dut user de stratégie pour affirmer son pouvoir face à l’emprise croissante du clergé d’Amon-Rê sur le pays de Kemet - ancien nom de l’Egypte. Une lutte entre le pouvoir royal et l’autorité religieuse s’engage sous le regard vif des deux enquêteurs que sont Khâemouaset, personnage historique et Meresankh, héroïne fictive.  
 
L’un des points forts de cette série en 4 cycles est l’incroyable travail de documentation tant sur le plan politique, culturel, que sur le vocabulaire employé. Comme dans les précédents albums, un glossaire associé à des cartes géographiques vient compléter l’apport historique. D’autre part, l’auteure ne s’arrête pas à la simple reconstitution historique et bâtit un scénario divertissant et bien ficelé. En parallèle de cette affaire d’état, Isabelle Dethan relance l’intérêt du récit avec un nouveau rebondissement : l’ombre d’un personnage ayant disparu dès les débuts de la série, pourrait bien réapparaître dans l’album final si l’on en croit l’énigme que tente de résoudre Meresankh. Ce qui ne devrait pas être du goût du prince, loin de là !
 
Pour donner vie à ce passé pharaonique, l'auteure dessine une Egypte ancienne colorée et plus que jamais vivante. Elle apporte, une fois de plus, un soin tout particulier à l’architecture, au mobiler, aux costumes. Les décors extérieurs sont aussi minutieusement détaillés à l’image de ces jardins verdoyants et de ces cours intérieurs lumineuses. L’emploi de l’aquarelle vient avec panache, rehausser la beauté des lieux et la grandeur de cette civilisation.
 
Aussi divertissant qu’enrichissant, Neferhor ou la quête d’Isis offre une lecture dépaysante sur les chemins antiques de l’Egypte des pharaons.


Les titres de la série Sur les Terre d'Horus :

1. Khaemouaset ou la Loi de Maât - 2000

2. Meresankh ou le choix de Seth - 2001

3. Tiasatré ou le jugement d’Anubis - 2003

4. Nakhtamon ou la colère de Sekhmet - 2004

5. Khéti ou l’amour de Ninmah - 2005

6. Hori ou le courroux d’Ishtar - 2007

7. Néferhor ou la quête d’Isis - 2008

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 15:30

Editions Futuropolis - Tome II, Hugo et Iris - Septembre 2009 - 46 p.
 
Présentation de l’éditeur : Automne 1830. Alors que son père, à l’agonie, le réclame, Hugo Sambre vient, soir après soir, à la salle Le Peletier admirer Iris, l’actrice principale de La Muette de Portici, dont les yeux rouges l’attirent comme un aimant. Iris est l’incarnation vivante de ses plus folles théories, l’aboutissement de ses recherches sur La guerre des yeux… Un soir, il décide de l’aborder… Avec Hugo et Iris, Yslaire revient sur la jeunesse d’Hugo Sambre, le père de Bernard Sambre, sur sa passion funeste pour Iris, mère de Julie.
 
Extrait : "Malheur à celui qui aimera une fille aux yeux de braise car celui-là pleurera sa vie durant des larmes de sang".

 
Mon avis : Le 1er volet de La guerre des Sambre retraçait la naissance d’une malédiction, La guerre des yeux. Nourrie par l’imaginaire d’Hugo, cette obsession - plus que maladive - se poursuit dans ce second chapitre intitulé La passion selon Iris. Chaque soir, Hugo Sambre se rend à l’opéra de Paris pour y contempler la belle Iris dont les yeux rouges le consument. Car il en est sûr, cette célèbre comédienne a un lien directe avec ses recherches sur des crânes aux orbites rouges trouvés dans une mine de charbon. Délaissant peu à peu sa famille, le jeune homme se consacre corps et âme à l’écriture de La guerre des yeux. Bernar Yslaire explore l’arbre généalogique d’une famille de l’aristocratie française dont le destin semble fatalement lié à une lignée de femmes au regard incandescent.

 

Ce tome met en scène la rencontre tumultueuse et passionnée de deux êtres que tout oppose et qui pourtant s’attirent au-delà du raisonnable. L’histoire s’étoffe bel et bien avec en toile de fond, la folie destructrice d’Hugo pris dans les filets de la passion. L’atmosphère à la fois romantique et lugubre est divinement dépeinte, à l’instar des sentiments exacerbés des personnages principaux. Le lecteur est à nouveau bluffé par le soin extrême apporté aux décors ainsi qu’aux costumes que l’on doit à Jean Bastide et Vincent Mézil. Les rues grises et froides du Paris du XIXème siècle s’animent d’une foule élégante. La teinte rouge sang est plus que jamais mise en avant dans cette envoûtante guerre des yeux qui s’impose indéniablement dans ce second volume. Une saga familiale qui n’en finit pas de surprendre.
 
Les titres du cycle Hugo et Iris - Livre I :
1. Premier chapitre Le mariage d'Hugo - Mai 2007
2. Deuxième chapitre La passion selon Iris - Septembre 2008
3. Troisième chapitre La lune qui regarde - Novembre 2009

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:35

Cette nuit, la Provence a revêtu son blanc manteau. Près de 20 cm de blancheur à perte de vue, c'est pas rien par ici ! La lavande, le romarin et le thym ont pris leur quartier d'hiver. Et à l'heure où j'écris, les flocons tombent toujours. La neige s'est invitée dans mon jardin et je n'ai pas pu m'empêcher de chambouler l'ordre de parution de mes chroniques. Le rapprochement avec la BD, Le jardin des glaces est évident et donc Les chants de la walkyrie attendront quelques jours de plus. D'un côté c'est pas plus mal. Cela me laisse le temps d'embellir, de belles illustrations, cette chronique qui me tient à coeur.




Editions Dupuis - Collection Aire Libre - BD - Novembre 2008 - 62 p.
 
Quelque part dans la campagne ardennaise, un vieil homme coiffé d’un chapeau de paille s’active dans son jardin. En accord avec la nature, Arnold Francart s’émerveille de la beauté qu’elle offre à celui qui sait en prendre soin. Autrefois climatologue, il note aujourd’hui chaque évolution de son jardin et de ses petits habitants - abeilles, mésanges et autres petites bêtes -, dans l’espoir d’oublier un drame qui mit fin à sa carrière d’explorateur, une décennie plus tôt. Mais l’arrivée d’une jeune étudiante en géographie va bouleverser le cours paisible qu’avait pris sa vie.
 
 
 
S’inspirant du passé authentique d’Alain Hubert, aventurier des glaces, Jean-Claude Servais plante sa trame dans un jardin des plus bucoliques, alimentée par de nombreux flash-back se déroulant en Arctique. Cet amoureux de la nature en profite pour soulever - à la manière d’un prologue pour le moins militant - la question du réchauffement climatique et des conséquences néfastes qu’il entraîne déjà dans le lointain pôle nord. Véritable thriller écologique, Le jardin des glaces démarre, non pas sur les chapeaux de roues mais paisiblement à l’instar du personnage principal, contemplatif dans l’âme. Pourtant, au rythme des saisons et des apparitions de Barbara, la tension monte progressivement, se resserrant autour d’un secret, qui au fil des révélations faites par le vieil homme, va se conclure sur une note des plus amères. Les apparences sont bien souvent trompeuses et l’auteur n’hésite pas à en jouer.
 
Les décors champêtres comme les grands espaces arctiques sont d’une grande beauté et détaillés à l’extrême. Jean-Claude Servais est très pointilleux et s’applique à reconstituer la faune et la flore dans le moindre détail. C’est ainsi que naissent la danse bruissante des bourdons, le vol délicat des papillons, le rouge éclatant des coquelicots ou la blancheur infinie de la banquise. De plus, la mise en couleur vient avec panache, renforcer la beauté des traits.
 
Cerise sur le gâteau, la collection Aire Libre fêtant ses 20 ans d’existence, propose un tirage spécial agrémenté d’une jaquette et d’un très beau cahier de croquis. Au final, Le jardin des glaces est un merveilleux hymne à Dame Nature doublé d’une intrigue captivante et mérite bien l’attention des lecteurs.
 
Ma note :

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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 06:40

Editions Soleil - BD - Novembre 2008 - 60 pages
 
C’est en 1632 que le mal déferla et s'invita dans la petite ville protestante de Loudun. A l’époque, des cas de possessions démoniaques accompagnés d’apparitions se multiplièrent au sein du couvent de Sainte Ursule. Pour découvrir le sorcier responsable de ces phénomènes, des exorcismes spectaculaires s’ensuivirent et toutes les preuves qui en découlèrent, accablèrent un seul homme : Urbain Grandier, curé de l’église Saint-Pierre-du-Marché. La population s’étonna qu’un tel homme, qui s’est tant dévoué aux malades lors de la dernière épidemie de peste, puisse invoquer le Malin. Mais ses ennemis étaient nombreux. Sa hiérarchie n’appréciait pas, en effet, sa prise de position contre le célibat des prêtres et son goût affiché pour la gente féminine. Il n’hésitait pas non plus à défier le célèbre Richelieu, ce qui lui vaudra bien des ennuis. En peu de temps, il devint l’homme à abattre et fut le jouet des forces du Bien comme du Mal.
 
La collection Hanté dirigée par Christophe Bec présente dans ce one-shot, un nouveau lieu hanté. Fait nouveau, il innove avec un lieu chargé d’histoire. Le scénariste Hervé Rusig revisite la légende qui vit naître à Loudun, la plus grande affaire de possession de France. Entre fait historique et fantastique, l’auteur tente d’éclairer un pan de l’Histoire de France tout en veillant à conserver les faits, dignes des grandes scènes de L’Exorciste, qui firent la renommée de Loudun.
 
Et pour donner vie à ce passé, le graphisme réaliste de Davide Furno et Paolo Armitano repose sur un trait agréable mais malheureusement alourdi par une profusion, disons-le exagérée, de planches monochromes à dominante rouge.
En revanche, l’atmosphère est bien rendue, sombre et angoissante à souhait.
 
Comme à chaque fin d’album dans cette collection, Hervé Rusig propose un cahier complémentaire bien documenté afin de démêler le vrai du faux dans cette affaire, bien plus complexe que le souvenir collectif véhiculé à travers les époques. Grâce à différents angles possibles d'approche, privilégiant la démonologie ou la politique, Les possédés de Loudun offre une lecture agréable sur les chemins effroyables de l’Inquisition.
 

Ma note : undefined

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"Le Trône de Fer"
George R.R. Martin

 

DarkFantasy
J'ai lu - Intégrale II

Avis à la population...


        
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Mes Notes de lecture...

  Coup de coeur 

 
Chef d'oeuvre
 Excellent
 Bon (mais...)
 Passable
 A éviter

Mes Coups de coeur 2009

Les Chants de la Walkyrie 


Orgueil et préjugés : Edition spéciale
 
Les âmes brûlées